
Mise à jour :
10 mars 1999
|

C'est simple, j'ai lu ça dans un polar. A l'époque, j'avais le temps de lire [au lycée].
J'achetais des livres quand je prenais le train. Maintenant, je me déplace en bagnole, alors je ne lis plus.
En général, aussitôt lu, aussitôt oublié.
Voilà ce que Gabriel déclare quand il est prêt à s'embarquer pour le Chili (16).
Et pourtant, il lit tout le temps...
Je ne me déplace jamais sans un bon bouquin. J'en ai besoin pour décoller de la vie mais aussi
pour mieux la comprendre. (59)
Il avait appris à choisir ses livres comme on choisit ses
armes ; il piochait à l'instinct dans les rayonnages des trésors trop vaniteux pour montrer plus
que leur dos. Il connaissait peu mais savait reconnaître. Pedro lui avait enseigné le respect du matériel.
(54)
La preuve :
- Recueil de haïku,
étude sur un de ses poètes préférés, Matsuo
Bashô. "les escargots, on ne peut s'y fier, leurs cornes bougent" (1)
- La Belle de Fontenay de J.-B. Pouy (4)
- Nasr Eddin Hodja, version recueillie et présentée
par Jean-Louis Maunoury. Editions Phébus. (4)
- Les cinq sens de Joseph Delteil. "Par
obligation d'enquête car c'est totalement raciste". (7)
- Du côté de l'enfer de Joachim Dachman. (8)
- A un jeune assassin de vingt ans de Jean Genet
(9)
- L'oeuvre intégrale de Jacques Brel
(11)
- Le sang noir de Louis Guilloux (12)
- Ici et maintenant de Jim Thompson. "En les lisant, Gabriel avait l'impression de retrouver certaines
situations vécues lors de ses pérégrinations."(13)
- La mécanique des femmes de Louis Calaferte. "Je voudrais qu'un jour tu me supplies d'arrêter
de te donner du plaisir" (14)
- Aphorismes de Georg Christoph Lichtenberg.
"Il pleuvait si fort que tous les porcs devinrent propres et tous les hommes crottés".(15)
- La mort à Vera Cruz d'Hector Aguilar Camin (16)
- Rubâi'yât de Djalâl-od-Dîn
Rûmî, un poète soufi (17)
- William Butler Yeats (19)
- Livre qui raconte le chemin de Jetsün Milarepa, un moine tibétain du XIème siècle,
traduit du tibétain par le lama Kazi Dawa-Samdup (20)
- Réminiscences de Robert Louis Stevenson (20)
- Livre des rêves de Luc Dietrich (21)
- The missing angel d'Erle Cox (21)
- Un bouquin d'Horace Mac Coy (21)
- Necronomicon, le Livre des Morts de l'Arabe dément
Abdul Alhazred (26)
- Poèmes de Guillaume Apollinaire (27)
- Hamlet de Shakespeare (31)
- Le Bossu de Paul Féval
(34)
- Cahiers de tout et de rien de Macedonio Fernandez. "On s'aperçoit que vivre est très
dangereux, il faudrait chercher autre chose" (34)
- La vie secrète d'Algernon Pendelton de Russel H. Greenan (40)
- Hyppolyte Troubade, barde bas-alpin (43)
- Ouvres de Xavier
Forneret (L'Homme noir, Sans titre) (44)
- Mémoires de Timour (44)
- Une édition bilingue d'un bouquin de Lewis
Carroll (48)
- Papiers collés de Georges Perros (48)
- La Cité de verre de Paul Auster en bande dessinée (49)
- Histoire des émeutes urbaines par un inconnu du monde des arts et des lettres (55)
- La torture des mouches de Canetti
(58)
- La vie en spirale d'Abasse Ndione (59)
- Terre d'ébène d'Albert Londres (59)
- Eva de J.H. Chase (65)
- Blaise Cendrars et Cendrars par Miriam Cendrars (71)
- Là-bas de J. K. Huysmans (73)
- Un après-midi de chair de Geoffrey Barton, "ténébreux ami qui lui transmettait
au fil des pages un message de survie et des signaux d'alerte." (79)
- Le Tao. "C'est par un pas que débute un voyage
de mille lieux" (84)
- Les rêves se couchent à l'Ouest de William Eggs, "Vous êtes un occasionnaliste,
mon cher Lecouvreur, tout comme Eggs, Bacon ou Malebranche d'ailleurs, qui, chacun à leur manière,
pour comprendre les causes se sont toujours évertués à pénétrer les structures
des phénomènes qui les engendraient." (92)
- L'Antéchrist de Nietzsche (93)
- Jean Ray, meublant ses moments de solitude par de délicieux, insondables et noirs mystères
(94)
- Le Dictionnaire des symboles (94)
- Histoire de Dieu à un coin de rue de Francisco Gonzalez Ledesma (95)
- Le Grand livre du cirque (99)
- Le livre de l'intranquilité de Pessoa. "J'ai passé ces derniers mois à passer
ces derniers mois. Rien d'autre, un mur d'ennui surmonté de tessons de colère." (101)
- Bande dessinée et révolution mondiale par Nestorius (102)
- Paul Milan était le seul auteur de roman noir qui parlait de
sexe avec talent et ses scènes de fesses entre un policier et une péripatéticienne étaient
des gourmandises inépuisables (103)
- Livre sur les oeuvres de Francis Bacon (103)
- Au dessus du volcan de Malcom Lowry
(104)
- Bois sec, bois vert de Cingria (105)
- Le journal d'Ozu "Ni trop boire ! Ni trop travailler ! Ton temps est compté, n'oublie
pas. Boire équivaut à un lent suicide..." (109)
- François de Christina Forsne (109)
- Le dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou (109)
- L'année des adieux de Laure Adler (109)
- Ringolevio, de Emmett Grogan (115)
- La Danse macabre de Pierre Mac Orlan (118)
- Dalva de Jim Harrison. "Aujourd'hui, ou plutôt hier, il m'a dit qu'il importait de ne pas
accepter la vie comme une approximation brutale." (119)
- Bodhicaryavatara ou La marche vers l'éveil par un certain Shantideva, en Inde, au VIIIème
siècle (125)
- Les Sept Piliers de la sagesse de T. E. Lawrence (133)
- Hypérion de Dan Simons (133)
Et puis quand il était petit (en 1968), il en était à Pif Gadget, Le Grêlé
Sept-treize, Teddy Ted, Rahan, Docteur Justice, Corto Maltese... (71)
Gabriel se rappela avec nostalgie le jour magique où, dans le grenier de son oncle, il avait découvert
de vieux albums de Tarzan... (95)
Il parait que Rahan aussi lui faisait de l'effet :
A huit ans, quand un grand le bousculait sur les trottoirs de la rue
Saint-Bernard, il portait la main à sa hanche et y tâtait le poignard en dent de tigre du fils des
âges farouches. A défaut, un coutelas de bois durci au feu de la gazinière faisait l'affaire.
Le grand n'y revenait pas. (54)
Il apprit l'histoire de France en lisant les aventures du Grêlé
7-13 dans Pif Gadget,
les pieds sur une caisse de pommeaux d'arrosoir zingués. Il apprit l'héroïsme avec Tedy Ted et le docteur
Justice, la balistique avec le caoutchouc des bocaux Le Parfait. (54)
S'estime également imbattable sur la vie de Tintin :
Piqué au vif d'une tintinophilie qu'il estimait inattaquable, Gabriel, plutôt que de reconnaître
que le professeur l'avait pris la main dans le pot de confiture, s'enferra dans la surenchère teigneuse
Gabriel fut partagé entre l'envie d'égorger et le risque de fondre en larmes, comme la fois où
il n'avait pas pu indiquer ce qui discernait les deux Dupon(d)t à l'occasion d'un débat contradictoire
sur On a marché sur la lune. (48)
|
    
|