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>Dans un petit village de l'Aude en terre cathare a lieu un horrible sacrifice humain de jeune fille, sur une verte colline. Quelques messieurs trop tranquilles, une secte d'illuminés qui fait régner l'omerta, et le Poulpe qui vient déranger le silence. Il y a aussi les chemises noires du château de Rochebrune, un jeune dandy désabusé à leur tête.
Par Bertrand Delcour
Le fait-divers
UN SACRIFICE AZTÈQUE EN PLEIN XXIème SIÈCLE
Sur un socle de pierre qui servait à l'époque romaine aux sacrifices du culte de Mithra, on a retrouvé le corps décédé d'une jeune fille enveloppée intégralement de bandelettes dorées couvertes d'une écriture indéchiffrable. Détail horrible, la mort aurait eu lieu "par hyperlordose" c'est-à-dire par l'arrachement subit du coeur selon les mêmes procédés utilisés par les Indiens Aztèques aux XIVème et XVème siècle. De nombreuses torches calcinées ont été également retrouvées sur les lieux de la tragédie ainsi qu'une multitude d'empreintes de pas qui laisseraient à penser que le sacrifice eut lieu de nuit en présence de nombreuses personnes. L'autopsie a précisé que le décès remonte aux quelques heures précédant l'aurore du 23 au 24 juin, soit la nuit du solstice d'été, date fétiche dans le calendrier sacré du culte solaire. La jeune fille, qui a pu être identifiée, serait une Parisienne de vingt-quatre ans qui aurait récemment rejoint la secte de la Main Blanche, implantée depuis de nombreuses années dans la région et jouissant jusqu'alors d'une excellente réputation. Des interpellations ont été effectuées dans ce milieu. Mais il reste qu'on se perd en conjectures sur la signification d'un tel acte barbare dans un département où fleurissent par ailleurs de nombreuses sectes et organisations mystiques qui y ont acquis une grande quantité de terrains et de châteaux. Les gendarmes de Carcassonne, en charge de l'enquête, se montrent très prudents dans leurs investigations, compte tenu que nombre de ces "sectes" sont des organisations respectables ayant pignon sur rue, et participent activement à la vie politique et socioculturelle de la région.
Le Parisien, Castagnède, près Gramont. De notre envoyé spécial dans l'Aude. |
Du côté de la critique...
Bertrand Delcour a écrit un Poulpe réjouissant. On ne s'ennuie pas un instant.
Virginie Roukhomovsky, Les crimes de l'année, 6, 1997.
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Impressions
"Le Poulpe fait dans la realpolitik : pour parvenir à ses fins, il fait appel à un commando d'extrême droite (vite décimé, il est vrai). Une intrigue bien menée où les personnages habituels n'ont pas leur place si ce n'est Léon et l'ambiance du Pied de porc."
Florence, Paris 10ème
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