Au clair de la lune...






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Comité poulpien : qui se cache derrière ?





couverture du bouquin > Ah! Bruxelles Sa Grand-Place, ses trams, ses gaufres, son métro et ses fonctionnaires européens... Tout pour plaire. Et puis voilà, une bonne intention et tout part de travers. Alors, pendant que les Japonais admirent le Manneken Pis, Cheryl se farcit les squats, le Berlaymont soi-disant désert, les communautés religieuses et même la basilique de Koekelberg! Et tout ça sans connaître un seul grand principe révolutionnaire! Dingue. Mais pas plus dure qu'une belle coupe au carré ou un chignon perlé.

Par Pascale Fonteneau Qui c'est ?





Du côté de la critique...

"Les Damnés de l'artère" se déroulent à Bruxelles. Cheryl, qui est coiffeuse à Paris, est invitée chez nous pour suivre un stage chez le fameux artiste capillaire Jacques Pervenche. Peu avant son arrivée, Angelo, un confrère bruxellois, s'immole sur le quai de la gare Schuman. Le brave garçon était membre depuis peu de la secte des Pères Rédemptoristes de la Résurrection de la Vierge Fidèle. Angelo était la joie de vivre même, ce suicide est incompréhensible. Avec Anastasia, sa copine de stage, elles partent à la rencontre de ces drôles de paroissiens qui célèbrent leurs offices sur les marches de l'église désaffectée de l'ancien couvent des Rédemptoristes dans la rue Belliard (c'est l'artère du titre).
Plongée effarante dans les entrailles d'un quartier européen où il n'y a pas que des fonctionnaires propres sur eux. Le quartier désert le week-end et le soir redevenait la propriété d'autres membres de la communauté urbaine pas toujours aussi classe que la première, quoique... S'y côtoyaient ainsi le long des rues Taciturne ou Belliard d'authentiques squatters pauvres, des drogués, des trafiquants, diverses communautés...
L'un des personnages les plus remarquables de cette population clandestine qui survit dans les labyrinthes creusés au coeur des pâtés de maisons abandonnées en attente de démolition, c'est le Père-Abbé, anciennement employé aux abattoirs d'Anderlecht avant de se voir réveler le sens de sa mission sur terre : Des quatre coins de l'Europe, les anges du mal sont venus s'installer dans ce quartier, ils ont démoli nos maisons, nous ont volé notre quartier, ont chassé nos artistes, mais, devant ces instincts destructeurs, un homme s'est levé. Cet homme, c'est moi.
La nuit, il se glisse sous les bâches du Berlaymont évacué pour cause de désamiantisation : Je hante cet immeuble, bénissant ce lieu maléfique qui a pris la place d'un couvent, a détruit notre quartier et a imposé la tranche de mortadelle à 14 centimètres. Mais il n'est pas seul à fréquenter les jupes du Berlaymonstre la nuit. Un peu fêlé sans doute, mais vraiment pas bête, le saint homme va entraîner nos deux copines et quelques colorés comparses sur la piste de malfaisants distingués et impitoyables.

Marc Henry, Le Soir, Supplément Magazine des arts et du divertissement, 2 octobre 1996



"A regarder les hommes dormir le matin, on est en droit de se demander où ils puisent la prétention de croire qu'ils sont seuls à pouvoir sauver l'humanité."




Impressions

"On retrouve dans cette aventure Cheryl à Bruxelles, mais pour des raisons professionnelles : elle a gagné un stage grâce à sa fidélité aux produits Jacques Pervenche. Arrivé à Bruxelles, c'est l'ombre d'un ancien amant qui vient l'accueillir à la gare. Commence alors une équipée en compagnie de joyeux louf' (on notera le Père-Abbé très remonté), autour du Berlaymont, grande bâtisse européenne désertée par les fonctionnaires pour cause d'amiante. "Les six compagnons contre les technocrates européens", en somme. A noter que la progression de l'intrigue est émaillée de maximes de Victor Serge, révolutionnaire russe. Victor Serge disait : "L'humour a sa place dans toutes les tragédies"."

Olivier, Paris 10ème

"X-files en Belgique !!??"

Marie-Claude, Paris 12ème