Au clair de la lune...






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Comité poulpien : qui se cache derrière ?
Mise à jour :
27 septembre 1998





couverture du bouquin > Un homme est fragile et le Poulpe est un homme. Le macho chameau moche éméché à la Chimay en chie, chôme et chiale. Facile en fait de fourrer son nez dans les affaires des autres, mais de se retrouver le nez dans le caca parce qu'on a laissé mourir un ancien pote devenu SDF, c'est intolérable. Le Poulpe endosse les habits du clodo défunt et va voir au Maroc around the clock ce que cache d'incommunicabilité une agence de communication. Sniff, sniff, notre héros n'arrête pas de se lamenter sur sa vie de privilégié. Dans le confort, les cons sont forts, pense l'intouchable, qui n'a plus envie d'être héroïque. Heureusement, il y a Cheryl dont l'oreille est hardie.

Par Hervé Prudon Qui c'est ?


Le fait-divers

Tchang s'est tiré une balle dans une chambre d'hôtel à Boulogne. On a retrouvé des billets de cinq cents francs dans la chambre, et des traces de foutre sur les murs. Le mystère, c'est d'où il tirait l'argent. Le garçon d'étage dit qu'il a vu monter des filles nues. Il y avait du champagne et des miettes de canapés, des reliefs de petit gueuleton. La baignoire était pleine aussi, d'un bain moussant. Tchang portait des vêtements neufs, griffés, de qualité, des sous-vêtements en soie. Mais dans un bagage on a retrouvé des hardes, des frusques, des nippes de cloche et des préservatifs intacts. Tu sais quoi, Gérard, j'ai l'impression qu'il a trouvé un paquet de fric, et qu'il a voulu finir en beauté, ou plutôt en douceur, voluptueusement.


"Mais vous même, grand poulpe, susurra Samantha, devez avoir un nombre de conquêtes impressionnant. Léo m'a dit qu'au lycée on vous avait surnommé Mandrin, et que c'était autant en référence au brigand populaire qui s'attaqua aux caisses des impôts et finit roué vif après avoir été trahi par une femme qu'en hommage à votre bite phénoménale." p.66



Du côté de la critique...

Hervé PRUDON nous livre un Poulpe tout à fait original, écrit à la première personne et dans le style si particulier de l'auteur : avalanche de jeux de mots et pessimisme radical. L'absence de véritable enquête ne nuit aucunement à ce roman dont on ne sort pas indemne.

Virginie Roukhomovsky, Les Crimes de l'année, 7, mars 1998.


Impressions

"Un Poulpe un peu désabusé. Un peu décalé, donc intéressant. Portrait réussi du monde de la communication et retour qui sonne juste sur les idéaux "disparus" des années 70. Prudon est un bon auteur de polars, il maîtrise bien son sujet, le roman est serré et il donne un regard nouveau sur le personnage, un peu moins "Rambo" que d'habitude. Mais peut-être plus juste."

Raymond, Montpellier

"Alors celui-là, à part le titre que je trouve excellent, je me suis fait chier comme un rat crevé en le lisant, juste une petite innovation : c'est le Poulpe qui raconte, mais à part ça...pfff, quelle déprime, quel ennui, d'ailleurs même Gabriel a l'air de se faire chier il en deviendrait presque suicidaire et moi zaussi."

Vincent, Paris 20ème