Au clair de la lune...






Suivez le guide...
Comité poulpien : qui se cache derrière ?





couverture du bouquin >Sous les tropiques, les requins de terre sont aussi voraces que les requins de mer... Lesquels boufferaient bien du Poulpe en guise d'apéro. Que vient faire Gabriel Lecouvreur dans cette galère ? Comprendre pourquoi Clovis Legonidec, dit "le Javanais" - un vieil anar libertin, autoproclamé parrain d'adoption du Poulpe - s'est fait descendre comme un chien au cours d'un "râlé-poussé" qui a mal tourné. Découvrir comment le vieux motard javanais est mort d'un coup de fusil venu de nulle part. Piger qui avait intérêt à faire disparaître l'empêcheur de zaffairiser en rond.

Par Guillaume Chérel Qui c'est ?


Le fait divers

C'est pas tous les jours qu'on dessoude huit gonzes d'un coup, même chez les "sauvages"... La présence de Clovis dans ce fait divers sordide sonnait faux. Sa mort, en de telles circonstances, lui paraissait pour le moins zarbi.




Du côté de la critique...

Le point de départ est l'assassinat du parrain de Gabriel, anar fort en gueule (pléonasme), amateur de belles anglaises - Norton ou Triumph. Ni une ni deux, notre héros libertaire s'envole pour Saint-Denis.
Entre vaudou local pratiqué par un réfugié basque, moeurs politiques bien particulières, rivalités mafieuses - Corse et chinoise... - plus quelques ex-légionnaires 'désoeuvrés', notre archange n'aura pas de trop de quelques bâtons de dynamite pour tirer tout cela au clair et éviter d'être marron.
Dans la série des voyages immobiles, cet opus 'poulpien' traîne les guêtres du sain Gabriel du côté de la Réunion, là où l'auteur de ce premier roman a d'ailleurs promené les siennes. Fortement nourri de notations autobiographiques, Guillaume Chérel a fait son miel d'un séjour prolongé sous ces tropiques et n'a guère de mal à régler ses comptes avec les blagues de mauvais goût pouvant être adressées à quelqu'un de grande taille comme Le Poulpe, tout en ajoutant au personnage un sevrage enfantin à Pif Gadget et Corto Maltese.
Pour faire bonne mesure, ajoutez à la tambouille l'art de la boxe, l'amour de Miller et de Cendrars, quelques bonnes pincées de massalé dans les dialogues et vous obtenez quelque chose de bien enlevé et relevé. Mieux qu'un Guide du routard, Tropique du grand cerf se conclut sur cette citation du père Blaise: "L'Homme est trop petit / Il faut vivre (...) / L'esprit souffle où il veut. / J'écoute. / Je ne souffle mot."

L'Humanité, 8 août 1997


Impressions

"Le Poulpe est très joueur : lâchez-le dans les îles et aussitôt, il se prend pour Magnum à Hawaï. 501, chemises à fleurs et casquette fétiche... On rigole bien dans cet épisode très physique, plein de rebondissements, d'explosions, de requins et d'hélicos voraces. La mafia locale est un rien compliquée (prenez des notes) mais bon ! Guillaume Chérel nous gratifie de scoops sur Gabriel (sa famille, ses lectures de jeunesse, ses méthodes) alors..."

Marie-Claude, Paris 12ème