Le fait-divers
... La secrétaire d'Eva Love, maison d'édition spécialisée dans l'érotisme
populaire, a été retrouvée étranglée dans un placard. La femme de ménage
effectuait comme tous les soirs son travail dans l'immeuble de la rue Moret... Émile Acar, directeur de
collection, travaillait avec un auteur dans un bureau quand ils ont été alertés par le cri
de l'employée de service découvrant Sophie Carler, morte dans le placard où se trouvaient
les ustensiles de ménage... Crime de maniaque ? Apparemment non. Aucune trace de sévices sexuels...
Eva Love, leader du roman rose en francophonie, tire en effet quatre titres mensuels à quinze mille exemplaires
chacun. Ce qui fait en moyenne soixante mille ventes par mois. Chiffre que nombre de maisons "dites sérieuses"
aimeraient bien être en mesure d'afficher... Mais la question demeure : qui pouvait bien en avoir après
cette jeune secrétaire, ni laide ni jolie, qui vendait des romans pornos comme d'autres auraient vendu du
poisson frais ?... L'immeuble semble visité par des drogués, la police pense à un crime
de junkie en manque, qui aurait tenté de s'infiltrer dans le local afin de faire la caisse... La secrétaire
se serait alors interposée, puis, perdant tout sang-froid, le drogué l'aurait étranglée...
La femme de ménage, profondément choquée par la macabre découverte, a déclaré
que, depuis quelque temps, elle trouvait des seringues dans les escaliers (chauffés), et ce, malgré
un code à la porte d'entrée...
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