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> Les types qui pissent le sang par le nez, les oreilles, les yeux... on les rencontre chez Edgar Poe ou Stephen King, mais dans la vraie vie véritable, ça n'existe pas ! Et pourtant si ! Le Poulpe va découvrir que la réalité dépasse l'épouvante. Accompagné de Virginie, la plus jolie prostituée du bois de Vincennes, il mène une enquête qui va le conduire aux frontières du réel.
Dans ce monde démoniaque, un lapin apportera un début de réponse. Les phénomènes les plus étranges ont parfois une explication scientifique. Voilà qui devrait rassurer, non ?
Par Serge Meynard
Le fait divers
Le type me besognait comme il pouvait, faisant semblant d'y croire pour ne pas trop regretter son fric. (...) Soudain, il s'est mis à gerber du sang par la bouche. J'ai à peine eu le temps de comprendre ce qui se passait que ça me dégoulinait dessus, m'inondait la figure. Ca lui sortait par tous les trous, le nez, les oreilles... Le type avait des hoquets, le gros rouge coulait sans discontinuer, à flots réguliers. J'ai hurlé. Je l'ai repoussé sur le côté, j'ai remis de l'ordre dans mes vêtements et j'ai couru aussi vite que j'ai pu. Il était mort. J'en suis sûre et certaine. J'ai vu la lumière noire dans ses yeux. C'était horrible. Atroce. On se protège, on met des capotes mais ils se mettent à nous pisser le sang dessus par les trous de nez, on va exiger le port du passe-montagne pendant les rapports.
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"Des enfants ? Vous voulez dire ces trucs pas très hauts qui ouvrent des grands yeux avides sur ce monde sans surprises et refusent leur géniteur d'une double négation terrible : "Pas ! Pas !..."
Du côté de la critique...
(...) Lapin Dixit (la "Bible" du Poulpe impose un mauvais jeu de mot en titre et certains dépassent les attentes) de Serge Meynard tourne autour d'une sombre affaire de déchets nucléaires sur lesquels on a construit des pavillons. Gabriel Lecouvreur et une pute vont tomber là-dessus en étant partis d'un crime de micheton. Hélas, la structure du texte est plutôt mal fichue et l'humour tombe souvent à plat. C'est raté et on peine à atteindre le rable de ce lapin là. Rappelons donc l'existence de deux bons Poulpe n°1 (Pouy) et n°16 (Delteil) pour se consoler à la place si on ne les a déjà lu et rendez-vous à la prochaine fois.
Francis Mizio, Libération, 6 mars 1997. |
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