Mise à jour :
6 mars 1999
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> Un jour que Gabriel levait les yeux au ciel, une fillette en est tombée. Elle n'avait
que dix-huit mois, elle était noire avec de grands yeux. Le ministre des expulsions l'avait oubliée
dans un coin. Gabriel lui a fait une petite place sur ses grands genoux. Et Poussette-Cassiopée a réclamé
sa maman.
Pour la retrouver, il a fallu siffler quelques copains d'enfance : Rahan, le Petit Prince, Zorro, Nounours,
le Casimir United et même une Pimprenelle qui se prenait pour Fantômette. De la forêt des Ardennes
à Saint-Ouen et de Nouakchott au boulevard Ledru-Rollin, Gabriel s'est demandé s'il avait bien fait
de devenir grand, jusqu'à quel âge on pouvait croire aux belles histoires, et s'il fallait un peu
vivre en héros.
Par Alain Puiseux
Le fait divers
LE TREPORT, UN POICIER SUR LE SABLE :
Samedi à dix-neuf heures sur la digue de Mers-les-Bains (80) les policiers du commissariat du Tréport
ont appréhendé un collègue à eux, en poste dans la région parisienne. Au volant
d'un fourgon réglementaire appartenant à la préfecture des Hauts-de-Seine le gardien de la
paix avait piloté jusqu'à la côte Picarde une douzaine de gamins de banlieue qui ne s'étaient
pas fait prier pour partir en virée le matin même. Sur le trajet, les gamins ont notamment pillé
une station service d'autoroute sans que leur chauffeur ne réagisse.(.)
Le gardien de la paix, âgé de vingt-quatre ans, a été immédiatement démis
de ses fonctions et placé en garde à vue. Il sera ensuite vraisemblablement confié à
la cellule de soutien psychologique des fonctionnaires, mise en place au début de l'année par le
ministère de l'Intérieur peu après le début de la vague de suicides policiers.
Libération
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"Joie, paix et gloubi-boulga, pas d'armes, tout dans les bras." p.114
Impressions
"Puiseux propose un mélange malicieux d'humour et d'enfantillages pour contrer les dérapages
absurdes des reconduites aux frontières. Bons arguments et bons coups de gueule."
Marie-Claude, Paris 20ème
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