Au clair de la lune...


Suivez le guide...






















Comité poulpien : qui se cache derrière ?

Mise à jour :
10 mars 1999

Physique








Jean-Bernard Pouy nous donne une description du héros, normal c'est lui son premier papa :
"Type costaud de presque deux mètres de haut et un rien ombrageux, avec des bras d'une longueur un peu anormale."

Ni peau visqueuse ni ventouse. Très grand, maigre, baraqué, son oeil bordé de mousse se regarda dans la glace. Oui, bien sûr, deux longs bras, des jambes élancées, un grand nez, une immense bite mais ça ne faisait pas les huit tentacules, même si on y ajoutait ses favoris, deux pattes dont il vérifiait la coupe méticuleusement, non vraiment, il ne se trouvait rien de la pieuvre (31)

Et pourtant...
Il faut voir quand la passion le pousse à quel point il ressemble à son modèle aquatique : ses membres s'animent à l'improviste d'une force et d'une grâce que seuls quelques félins possèdent sur terre. Mais le Poulpe lui, vole, c'est à peine s'il daigne fouler la terre de ses longues enjambées. Comme la pieuvre qui se gonfle d'eau en s'ouvrant comme une fleur et qui devient un obus qui disparaît au loin. (124)

Son allure générale le classerait dans les grands intellos dégingandés mais sa mâchoire volontaire et la puissance latente de sa grande carcasse font penser à un type dont la masse musculaire s'est développée plus dans les travaux de force que sur un stade. Ce qui frappe, c'est la longueur de ses jambes et de ses bras. Ce n'est pas incongru mais spectaculaire.
Autrefois, à la campagne, il n'aurait pas manqué d'être surnommé le faucheux, du nom de cette araignée qui vit communément dans les bois et les prairies. Au lycée, un petit malin toujours à l'affût de plaisanteries vachardes lui aurait donné de l'atèle ou du gibbon. Là, dans ce quartier populaire, c'était le Poulpe. Il le savait, s'en servait quelquefois et ça lui allait bien.
(34)

Oui, les grands bras, les grandes jambes, mais aussi une façon singulière de jouer la pieuvre qui s'accroche au décor, quand je crève d'envie d'étouffer des salopards... (55)

Toi t'es une erreur de la nature, je te jure, Gab, regarde-toi, des bras trop longs, des guiboles pas bien droites, un nez trop gros, on t'appelle le Poulpe c'est tout dire. Le poulpe c'est un céphalopode, ça marche sur la tête. (20)

Ecoute, c'est pas dur, il est balèze, plutôt beau gosse, dans le genre qui plaît aux poulettes, et surtout, il a des bras... Quand il nage le crawl, sûr qu'on dirait une seiche... (19)

Quand Gabriel agita ses grands bras, on pouvait aussi bien le prendre pour un moulin à vent. Il avait d'ailleurs quelque chose de l'agité de la Mancha.(44)

Gabriel était surnommé le Poulpe pour son aptitude à se passer d'une brosse à dos. (54)

Trente-cinq ans, aussi long qu'un jour sans télé et aussi étroit que l'entrée du paradis. (28)

Plus pragmatique, Olivier Douyère, Hervé Le Tellier et Grégoire Forbin ont peut-être accédé à son dossier médical : il mesurerait 185 centimètres. (32)(69)(115)

Grégoire Carbasse a d'autres sources d'information :
Un mètre quatre-vingt-dix et des poussières, compte non tenu des épaisses semelles d'une vieille paire de bottes avachies, et des bras longs qui semblaient les pièces rapportées d'un corps plus massif encore. Le genre de grand sec dont les commentaires pugilistiques disent qu'il peut toujours compter sur son allonge. (105)

Pour Grégoire Forbin, il ne pèse pas moins de 90 kgs. (115)

La gueule du Poulpe

  • pour Didier Daeninckx, physiquement c'est "Philippe Clay à ses débuts",
  • pour Jean-Bernard Pouy, "Elliott Gould il y a vingt ans",
  • pour Noël Simsolo, "Lionel Jospin jeune".
  • pour Jean-Luc Cochet, "Clint Eastwood dans Play misty for me".
  • pour Michel Boujut et Didier Vandemelk, "Jean-Luc Bideau".
Voici ce qu'il en pense :
Il contempla la sienne, de tête, dans le miroir en face de lui. Elle n'était pas merveilleuse pour un archange, mais pas trop moche pour un poulpe. Comme il s'en étonnait presque à chaque fois, il ne vit pas d'oil globuleux, ni rien de visqueux dans son apparence. Une fois encore, il songea qu'il tenait plus du loup solitaire que du mollusque, et ce sobriquet qu'on lui avait collé, finalement, le médusait. (94)

Certains ont tendance à fantasmer sur le physique de Gabriel avant de le voir :
Il s'attendait un peu à Depardieu dans Les Valseuses ou à Bruce Willis dans Piège de Cristal, biscotos apparents, tatouages de taulard et maxillaires en acier trempé. Pour finir, il avait en face de lui un grand type dégingandé aux cheveux bouclés, l'air sympa, normal en somme, sans aucun de ces signes extérieurs de virilité arrogante qu'on prête aux durs à cuire ou aux redresseurs de torts. (119)

Pour dégourdir ses tentacules naissants, il a été un moment deuxième ligne du PUC.

Il fait du jiu-jitsu aussi. (115)

Et pourtant, le sport le gonfle (16) mais comment a-t-il donc appris tous ces ronds de jambe?

Il s'entraîne au quotidien :
On est remonté à pied, par l'escalier, une idée du Poulpe, c'est bon pour tout de monter des escaliers, le dos, le cour, les abdominaux, mais c'est assez fatigant.(118)

Il ne sait pas trop bien nager et a horreur de l'eau des piscines. (20)

Et puis il paraît qu'il est fan du PSG. Mais qui a trouvé cette idée à la con ?
Le Paris Saint Germain : je connais l'équipe par cour, je peux faire les commentaires du match les yeux fermés et remplacer Thierry Roland et Jean-Michel Larqué au pied levé. Les joueurs sont mes enfants et mes copains en même temps.
Ah le Paris Saint Germain, mon Paris Saint Germain ! Mon petit frère, je l'ai vu naître, je l'aime et le soutiens en toutes circonstances. Je milite pour le Paris Saint Germain, pas question de laisser le terrain à tous ces connards néo-fachos qui prétendent faire du Parc - mon Parc - leur jardin.
(59)

Il lit aussi l'Equipe le jour de la présentation de la carte détaillée du Tour de France. (99)

Quant aux tâches ménagères, une "curieuse anomalie dans le poignet l'empêche, prétend-il, d'utiliser un fer à repasser." ! (125)

Question sport à la fois physique et cérébral, il fait partie des adeptes du billard :
Il aimait bien ça, notre enquêteur tentaculaire, le billard. Et son père aussi. Il croyait même se souvenir qu'il avait été fortiche, son paternel, à ce sport-là... (94)

Voilà ce que c'est de boire café-crèmes et bières à tour de bras et de voyager à l'improviste sans brosse à dents !
 ...le tartre a bouffé les trois quarts de l'os qui maintient les quenottes et le reste ne tient qu'à un fil. Un fil dentaire...
Aie ! Le héros n'aime pas avoir mal, surtout aux dents !
La douleur physique était bien la pire des injustices, à trente-sept ans, on a certes besoin de savoir que son corps existe dans le plaisir. Mais lorsque, comme Gabriel, on n'avait eu de douleurs que celles liées à la baston, on ne pouvait que trouver infect ce rappel du corps, cette première manifestation de la vieillesse, de la mort réelle, pas celle du héros dans la tourmente mais celle du vieil homme déchiré de l'intérieur. (93)

Un truc infaillible pour le sport avec les filles :
Il sent des picotements sous les plantes des pieds, signe chez lui d'une libido à la redresse. (109)


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