Au nom du piètre qui a l'essieu

> Quand madame Orsini, veuve d'un professeur de l'université suisse, propose à Gabriel un essieu de Polikarpov en échange d'un petit service, celui-ci ne se doute pas de ce qui l'attend au pays du chocolat et de l'argent sale. Echappera-t-il à Tchaïkovski, tueur pas très mélomane qui l'emmène dans un drôle de ballet . Résistera-t-il aux charmes de Camille, la prostituée érudite qui ne s'exprime jamais sans citer Rabelais ? Quel prix enfin, le Poulpe est-il prêt à payer pour entretenir sa danseuse qui l'attend dans un hangar à Moisselles ?

Par Jean-Jacques Busino

Le fait divers

...un homme passa à travers la devanture du restaurant et s'écrasa sur le carrelage. Le Poulpe et Gérard regardèrent les bouts de verre s'écrabouiller sur le sol. Puis, un balaise débarqué d'une grosse Mercedes, vida un automatique dans la tête de l'homme à terre. Il cessa de vivre aussi brutalement qu'il avait atterri au Pied de Porc à la Sainte-Scolasse. Le Poulpe regarda le balaise prendre soigneusement le pouls de sa victime et partir aussitôt, comme une ménagère qui aurait fini ses emplettes. Gérard s'offrit une impro genre rap en restant sur les premières syllabes de ma vitrine.

"Le Poulpe hésitait. L'idée d'aller se faire broyer les burnes par un psychopathe afin de rendre justice à un mort ne le séduisait pas du tout, loin s'en faut. Par contre, la vieille dame qui pleurait l'émouvait davantage et l'idée de faire chier un groupe de fanatiques illuminés lui plaisait autant que la Strinkner qu'il était en train de boire." p.74

Impressions

"L'intrigue est un peu rafistolée, les coupables déjà vus et re-vus, mais malgré tout, on rigole beaucoup ! Le rythme est trépidant, le style alerte... Les vannes fusent et quelques-uns des personnages sont franchement mémorables (comme Camille et Tchaïkofsky)... Tant mieux !"

Marie-Claude, Paris 12ème

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