Au clair de la lune...



Suivez le guide...




















































































































Comité poulpien : qui se cache derrière ?

Mise à jour :
6 mars 1999

La faune sous-marine

Les complices

Cheryl Gérard Maria
Vlad Léon Pédro
  Raymond  

Julio

Petit neveu de Pedro : bidouilleur informatique de génie.(54Allez tout en haut


Joseph Massonnat

Joseph Massonnat : 24 ans, Gardien de la paix. enfin pas très longtemps. parce que...
Il est "entré dans la police pour arrêter les voleurs, pas pour prendre une porte dans la gueule. Pourtant c'est exactement ce qui lui est arrivé." Il s'est comme qui dirait pris la réalité en pleine figure. (54Allez tout en haut


Eric Chow

Chirurgien, spécialiste des maladies du foie et des transplantations. C'est surtout un ami de fac de Gabriel. Ils se connaissent depuis 1979, il faisait partie du saccage de la librairie d'extrême droite qui valut à Gabriel les ennuis que l'on sait. Lui, grâce à l'intervention de l'ambassade de Chine, fût relâché.
Ses parents, chinois, tiennent un restaurant rue au Maire « Aux Cinq parfums », c'est un peu la deuxième maison de Gabriel après Le pied de porc...
Leur fougue d'adolescents libertaires s'était tempérée. Ils continuèrent à se voir de loin en loin, sans pour autant que le sentiment d'amitié qui les liait n'en souffrît. (69Allez tout en haut


Gu Li Kong

Juge chinois, dissident. Il doit fournir un quota mensuel de condamnés s'il ne veut pas voir toute sa famille emprisonnée. Ne pouvant se contraindre au silence, c'est clandestinement qu'il ouvre pour les droits de l'homme. (69Allez tout en haut


Marcel

Accoudé au zinc devant son ballon de côte, Marcel, un homme au service des hommes d'EDF-GDF, habitué du bistrot de l'avenue Ledru-Rollin, s'esclaffa avec la bonne humeur d'un fonctionnaire au travail:
- Gérard, tu connais les contes des gaziers ? Les contes de... pets... rots !
- Il est con, çui-ci !
(41Allez tout en haut


Thierry

Pote journaleux de Cheryl travaillant au Parisien. (41Allez tout en haut


Christophe Portal

Photographe de la rue Basfroi, fidèle client du "Pied de porc à la Sainte-Scolasse" et ami du couple Gérard-Maria, casquette, gants et vestes de velours. A fait un poster de la salle du "pied de porc à la Sainte-Scolasse" (avec Léon, Vlad et Gérard au comptoir) et de la façade pour remonter le moral de Maria, alité à la Pitié-Salpétrière. (31Allez tout en haut


Marylin

Grand travelo avec un magnifique dalmatien qui tapinait Cité Véron. Venait au salon de coiffure tous les mardis vers deux heures. (31Allez tout en haut


Jeanne Joinville

Une des vieilles copines de fac de Gabriel, bibliothécaire attentive, probablement amoureuse muette, qui lui facilitait parfois, à livre ouvert sur table, des vérifications urgentes et sans formalités. Elle porte le cheveu noir abondant, un genre de Ménine de Velasquez par le visage, mais de taille normale, affiche des formes qui eussent été accueillantes voire aux limites d'une opulence prometteuse, si cette fille ne multipliait en fait les obstacles chaque fois qu'un candidat faisait mine de se présenter au guichet.
Grâce à ses ordinateurs, et son savoir-faire dans le maquis des réseaux et des codes d'accès, elle permet à Gabriel de connaître tous les mouvements de propriétés dans les régions semi-montagneuses du Maroc.
Gabriel se demande "pourquoi cette belle plante ne trouvait pas son moissonneur. Il se demanda si l'amour virtuel pour un inaccessible Carlos Gardel des temps post-modernes ne consumait pas cette ardeur". (43Allez tout en haut

Ce personnage touche à plus d'un titre les membres fondateurs du Comité poulpien.


Victor

Ami des quatre cents coups passés du père de Gabriel. Victor, des airs de paysan et de moine rabelaisien un peu gitan , avait en effet raconté deux ou trois choses à Gabriel. (...). Il avait écouté les récits de Victor, bribes , lambeaux d'apparence incohérente, sur ce père, exclu en même temps que lui du PC, qui s'était couché sur des rails de chemin de fer devant des trains de soldat rappelés en Algérie, et avait imprimé des brochures, des livres interdits, planquant dans des fermes du Loiret des bécanes d'imprimerie en pièces détachées et des polices de caractères, des casses entières sorties des ateliers de la rue du faubourg Montmarte, et qui aujourd'hui devaient rouiller, inutiles, parce qu'avec un ordinateur portable et une imprimante on peut faire le même boulot que les typographes avec le plomb, il y a moins de trente ans! (43Allez tout en haut


Arlette Aragon

Elle était le cauchemar de toute la côte. Et c'était peu dire de Mimizan à San Sebastian, tous avaient été touchés... Les commerçants fourbus de lamentations et lepénistes. Les pharmaciens et médecins pleurnicheurs. Les banquiers affameurs. Et c'est qu'il sont légion, sur cette côte sablonneuse qui lave plus blanc... Mais Arlette était inflexible, ignorait surtout la pitié et la convention de Genève : pas de quartiers, on ne pactise pas avec l'ennemi. Alors ici, qui ne la connaissait pas ? La réflexion grinçante d'ironie, qui faisait basculer une file ou une salle d'attente et la transformait en groupe d'émeutiers prêts à vous flanquer la tête au bout d'une pique... Jamais vulgaire, toujours de bon aloi, elle ne ratait jamais sa cible. Bref, certains priaient, d'autres cartonnaient au Lexomil. Le reste cumulait ces deux illusions...
Le maire avait pensé interdire la vente du Canard Enchaîné. Puisqu'il était de notoriété publique que le fournisseur de munitions d'Arlette n'était autre que l'hebdomadaire satirique paraissant le mercredi. Mais c'était aller trop loin... Même les crapules de son bord avaient condamné l'odieux projet.
Pedro l'a connue à Limoges, à l'époque où le nombre d'accidents ferroviaires était époustouflant.
(19Allez tout en haut


Serge Briard

Un ancien prof de philo de Gabriel, qui s'est reconverti dans la littérature coquine. (65Allez tout en haut


Jo le Juif

Grand mais plutôt frêle, vêtu de façon modeste et élégante, avec un visage presque juvénile sur lequel souffance et méditation ont gravé de fins et longs sillons, ses grands yeux sombres et lumineux accueillent avec bonté le visiteur. Il s'assoit derrière la longue table encombrée d'ouvrages et de dossiers et au centre de laquelle trône un petit ordinateur.
Spécialiste de la langue arabe et de la calligraphie : le couffique, le naskhi, le thoulouth, le mouhaqquaq, et le magrhribi n'ont aucun secret pour lui. (26Allez tout en haut


O. Chiminh

O. Chiminh est un ami d'enfance, une de ces amitiés de lycée, récurrent, obligatoires, qui peut disparaître quelques années pour une raison x ou y (...) pour surgir de nouveau, à l'improviste, fraîche finalement et comme datant d'hier. Une amitié de quartier.
O. Chiminh, sous ce nom discret mais révolutionnaire, se cache, sans se cacher vraiment, le rédacteur en chef connu d'un magazine de hip-hop célèbre ? la bible ! que dis-je la bible ?! le coran ! Oui, la vérité première sur le monde du rap international et universel.
O. Chiminh est fier de son nom de guérillero sans concession. Dans ses éditos cinglants, toujours anti-capitalistes, il tient son rang avec bonheur et engagement. Oui, O. n'est pas né impunément petit-neveu d'un fameux cofondateur du parti communiste français et résistant avant l'heure.
(59Allez tout en haut


Clovis Legonidec, dit le Javanais alias l'Anar

Le parrain de Gaby, découvert sur le tard
Un vieux sage en colère, un grand frère sur la même longueur d'onde. (...) Un ancien boxeur... non violent. Un styliste par principe, tendance libertaire, anticlérical viscéral, anti-con, quoi ! (...) soixante-dix piges, survivant de la guerre d'Espagne, délégué syndical en 36, ancien résistant torturé par les boches, et finir comme un Comorien à Marseille, flingué par des colleurs d'affiches du FN ! ... Un ancien du Front Pop et des Brigades. Le javanais, le dernier des Mohicans... Un mec qui gueulait à chaque commémorations catho et autres fêtes nationales à la mords-moi-l'noeud.
La petite histoire : En 78, l'année de mon bac. Un jour, un bonhomme, grincheux comme un ours, a débarqué chez Tonton Emile et Tata Marie-Claude, pour faire ma connaissance, disait-il. Il s'est autoproclamé mon parrain, avec l'aval de Pedro, en souvenir de mon père. C'était son pote. J'ai pas eu trop le choix, mais je regrette pas. Des Clovis, t'en rencontres pas tous les jours... (...) Quelques semaines après sa première visite, il est revenu et m'a refilé sa bécane pour marquer le coup. Une bonne vieille Norton des familles "
" Le Javanais m'écrivait tous les ans au moment des fêtes. Elles le rendaient blueseux.. C'est mélo, je sais, mais j'étais sa seule famille...
- Tu l'aimais bien, le vieux...
- C'est rien de le dire ... J'ai reçu sa dernière lettre avant-hier "
(71Allez tout en haut


Elisabeth Redmann dite Bethàpart ou Bêtapar

Décrite comme la "femme en rouge" : romancière dans le genre "sociale fiction à peine futuriste", auteur de 1999.
Petite amie de Rachid (ami commun de Gabriel et Cheryl (qui l'a hébergé dans son grenier), cinéaste algérien, assassiné dés son retour au pays en 94). Le Poulpe a aidé Elisabeth à passer ce cap difficile.
Rouge, elle l'était plutôt, mais masculine sûrement pas, au contraire. C'était une jolie quadragénaire, grande et mince, aux yeux bleu-vert taillés en amande, aux lèvres charnues, au visage à la peau mate encadré d'épais cheveux roux, noués en chignon ou tressés. Elle avait une façon de vous regarder qui vous transperçait. Un regard d'une intensité presque inquiétante. Dés la première seconde, on avait l'impression qu'elle savait exactement qui vous étiez et ce que vous valiez.
Elle a vécu un bien étrange enfer. (94Allez tout en haut


Anne-Marie Garrigues

Psychanalyste, travaille dans un hôpital pour enfants à problèmes, recommandée au Poulpe par un membre du PC, connaît tout le monde à Saint-Cirq-en-Furan...
Anne-Marie était une grande brune d'une cinquantaine d'années, mince, plutôt mignonne et très souriante. Elle avait plus l'air d'une intello un peu mondaine que d'une militante communiste, mais une photo datant de la fin du dix-neuvième siècle qui représentait un groupe d'ouvriers posant devant l'entrée de la mine, témoignait de ses liens et de son attachement à la classe ouvrière. " (94Allez tout en haut


Philippe

Archiviste à France Soir, un contact à entretenir.
Gabriel l'avait dépêtré, quelques années auparavant, d'une histoire pas possible.(...) il pouvait faire confiance à Philippe, entomologiste du fait divers...
Philippe avait noué, en de nombreuses années de congrès professionnels, un vaste réseau d'homologues dans les journaux européens : Daily Mail, La Stampa, Bild Zeitung, La Libre Belgique, La Vanguardia. Et sans doute aussi quelques autres de moindre notoriété.
L'archiviste connaissait beaucoup de monde. En particulier un inspecteur des Impôts qui puisait parfois chez lui quelques éléments sur des entreprises douteuses (...) Philippe connaissait aussi quelques flics, fatalement. Surtout Gilbert Nadar, copain d'école et parrain de sa fille, qui avait une mémoire photographique, comme son lointain ancêtre.
(95Allez tout en haut


Andrew Lefeuvre

Enquêteur habitant à Jersey 
Il n'avait jamais précisé son statut exact à Gabriel, qui ne lui avait d'ailleurs rien demandé. Gabriel et lui avaient travaillé ensemble, deux ans auparavant. Andrew était quand même coincé par la légalité. Le Poulpe un peu moins. 
Gabriel avait aimé, dés leur première rencontre, le français impeccable, et parfois recherché, d'Andrew Lefeuvre, son délicat accent.  Et son profond attachement à l'origine française de sa famille, installée depuis plus de trois siècles à Jersey. Avec pour corollaire, une grande passion pour la culture française. 
(95Allez tout en haut


Gilbert Gache

Prof de philo alcoolique, ex-haltérophile, ami et source d'info de Gabriel.
Un professeur de philosophie que le manque d'imagination de ses contemporains avait affublé du surnom de Gégé, habitait en haut de la rue de Belleville, au-dessus d'une boulangerie qui abritait un fabricant pakistanais d'assaisonnements destinés aux restaurateurs chinois du bas quartier. Le parfum du poisson délaissé, base indispensable à l'alchimie du niocnam, imprégnait jusqu'à la voix des divas tapies dans les sillons des compact-disc d'opéra qu'il écoutait en relisant en boucle les classiques du marxisme et de la psychanalyse freudienne. L'éclairage de l'un par l'autre, et inversement, le plongeait dans des abîmes de désespoir, et il ne descendait jamais dans les gouffres de la raison critique et de la socialisation de la libido sans sa provision de Morgon, de Chassagne-Montrachet ou de Pommard. Le plus remarquable résidait dans le fait que cette alliance du marxisme freudien et de l'alcoolisme suicidaire lui conférait un commerce agréable, et que son discours demeurait aussi clairement accessible que savant. Il accueillit Gabriel comme s'ils s'étaient vus la veille, alors que leur dernière rencontre remontait à près de trois ans.
Gégé avait remporté un titre de vice-champion de France d'haltérophilie alors qu'il brillait en hypokhâgne, et il entretenait avec conscience sa carrure de camionneur qui faisait toujours sensation dans les salles de cours.
(7Allez tout en haut


Frédéric Ledoeunf

Rédacteur en chef de La voix du Marais (autrefois l'Echo Vendéen).
Frédéric Ledoeunf devait avoir la soixantaine en terme d'âge et la centaine en kilos. La première chose que l'on remarquait, c'étaient ses énormes lunettes de myope qui reposaient tout autant sur l'arête du nez que sur le rebondi des joues, ensuite, son absence de cou. En fait, c'était comme s'il avait été englouti moitié par les vagues successives du menton, et moitié par la masse des épaules.
Il avait une voix fluette qui contrastait de manière comique avec le volume dont elle émanait.
(7Allez tout en haut


Serge Roussel

Ancien "camarade" au camp disciplinaire d'Aiton. Un des seuls à avoir "presque réussi" à s'en évader... ce qui force l'admiration) Devenu guide de montagne et chauffeur de taxi dans la Vallée des Merveilles, connu des CRS de montagne comme "le loup blanc".
Son nouveau nom, avant de mourir :Jean-Pierre Desmoulins.
Il n'avait guère changé. S'était à peine étoffé. Le fond de ses yeux verts était resté le même. Quelques fils d'argent traversaient discrètement sa chevelure de jais crantée (...) Comme ni l'un ni l'autre ne savaient de quelle façon marquer leurs retrouvailles, ils optèrent sans choisir vraiment pour une accolade maladroite ponctuée de tapes amicales.(92Allez tout en haut


Camille

Péripatéticienne suisse et étudiante sur-diplômée. Connaît Rabelais par cour et tire comme une pro. Elle est chargée par son "maq" (Elvis) de seconder Gabriel dans sa "mission"...
Elle rend Gabriel marteau mais par respect il ne cédera pas à ses avances ! Il la fait passer pour son épouse :
"C'est ma femme. Nous sommes mariés devant Dieu mais pas encore devant la sacro-sainte loi de la République. Nos occupations réciproques nous ont condamnés à l'abstinence, donc à l'absence de consommation. Nous sommes comme l'économie européenne, nous partons en lambeaux car nous, citoyens des pays les plus riches au monde, épargnons, nous nous abstenons au lieu de consommer."
Elle flinguait sans s'interroger, comme si le bien et le mal étaient des certitudes, comme si donner la mort avait pour corollaire de donner la vie, d'offrir l'amour.
Camille rejoignit le Poulpe, déjà au volant de la voiture, maquillée, avec une perruque blonde et une minijupe qui aurait fait grimper au mur même les lecteurs de Voici et de Play Boy si l'absence de célébrité ne l'empêchait pas d'accéder aux pages de ces périodiques.
(103Allez tout en haut


Virgile Desgrosses

Médecin légiste à l'Institut Médico-Légal du quai de la Rapée, autrement dit : la morgue.
Cette fameuse morgue, ça faisait un bout de temps que le Poulpe en connaissait le chemin ; une trentaine d'années plus tôt, il y était venu pour la première fois, petit bonhomme de cinq ans à peine, encadré par deux adultes effondrés.
Derrière une vitre, il avait vu son père et sa mère gisant dans la blancheur immaculée d'une mer de draps et de linges ; cette débauche d'étoffes artistement déployées et les sortes de turbans qui enserraient la tête de ses parents donnaient à la scène l'allure d'une toile biblique. Tandis que tonton Emile et tata Marie-Claude pleuraient à chaudes larmes, Gabriel s'était approché du jeune médecin qui assistait à la scène.
Pour la suite se reporter à la rubrique jeunesse.
Par la suite, c'est-à-dire durant toute l'enfance et une partie de l'adolescence de Gabriel, le docteur Desgrosses s'était comporté comme une sorte de parrain non officiel, s'assurant de loin en loin que "bonhomme" ne tournait pas p'tit con, blaireau, facho ou pire.
D'une taille égale à celle du Poulpe, le légiste était un sacré cheval. Durant sa vie professionnelle, il avait démonté du macchabée à la chaîne, de jour comme de nuit, colmatant les creux de son planning avec une foire singulièrement effrénée. Aujourd'hui, malgré ce régime infernal, il demeurait en pleine forme et ne voulait pas entendre parler de retraite. Au physique, c'était Jouvet, au moral, Prévert ; l'apparence d'un mandarin recouvrant l'âme d'un anarchiste.
(102Allez tout en haut


Laurence Pestacle

Dessinatrice de BD
Un nez rond, deux yeux également ronds et fureteurs, une tignasse brune, "la Pestacle" ressemblait étrangement à ses personnages, lesquels étaient invariablement pourvus d'un appendice nasal dont le volume égalait presque celui de la tête. (102Allez tout en haut


Rudolph Rocba

Rudolph Rocba était asthmatique. Et il aimait la musique jouée fort. Prof de dessin le jour, il entretenait sa maladie la nuit, en fréquentant tous les lieux susceptibles de faire du bruit, d'entretenir la flamme sacrée. C'était sa quête, son Graal, retrouver l'innocence et la ferveur des balbutiements du studio Sun, quand cette musique qui le consumait ne s'appelait même pas encore rock n'roll. Sa silhouette voûtée et cacochyme errait de bar en bar, de squat en cave, dans la fumée et les vapeurs d'alcool ; et il toussait de plus belle, et, quelquefois, au bout de la nuit, il trouvait.
Rock n'rollement parlant, rien de ce qui s'était passé de vivant et d'éphémère sur Paris depuis plus de vingt ans n'avait échappé à son increvable curiosité.
49Allez tout en haut


Clint Rogers

Une des légendes du rock français, qui en comptait quatre, idoles du début des années soixante.
Clint Rogers n'avait pas d'âge, il avait la classe, dans son genre. Et son genre, c'était le style western, mâtiné de rock, plus cow-boy que lui sur la place de Paris, on trouvait pas.
C'était un homme de l'Ouest, un vrai ; de l'ouest de Paris, of course. Aussi grand que Gabriel mais plus mince, il était vêtu d'un jean 501, d'une ceinture en lézard, ses initiales en fer à cheval étaient brodées sur les poches de sa chemise écossaise, et il portait une cravate cordelière avec un curseur en forme de crâne de bison. Il avait un long cou d'échassier, un visage en lame d'Opinel, un nez d'oiseau dont on taira le nom par respect pour l'espèce, ses rouflaquettes étaient taillées au millimètre, et sa mèche, couleur corbeau gominé, était lissée sur le côté.
Clint Rogers avait l'air de sortir d'une pub pour lotion antipelliculaire.
(49Allez tout en haut


Christophe

17 ans, pensionnaire de l'INRI, en fuite après avoir réglé son compte au gardien pédophile de l'internat. Hébergé par Olivier (dont il est amoureux) et secouru par le Poulpe.
Christophe (...) était depuis longtemps atteint de ce que le Poulpe appelait le complexe de Jicé, c'est-à-dire de cette habitude qui consiste à croire qu'on va sauver le monde quitte à se laisser crucifier pour et par les mécréants, lesquels d'ailleurs, n'en ont cure et sont prêts à enfoncer le clou eux-mêmes, à hurler avec le loup qui est un loup pour l'homme. (...) il s'était lancé dans le sacrifice avec une ardeur de mouton, certes attendrissant, mais pour l'instant recherché par la police peut-être et sûrement par les journaleux, par des rats sans morale. (93Allez tout en haut


Denise Vandorsel 

Patronne septuagénaire de L'Herberge't Reuze (l'Auberge du Géant) à Berghezeele et accessoirement bouchère. Tante d'Annie, François et Michel Vangauthier. Aide beaucoup Gabriel dans son enquête , elle le réconforte également dans les coups durs.
Depuis bientôt vingt ans, depuis la mort d'Henri, son mari, Denise Vandorsel tenait seule l'estaminet et la boucherie, passant de l'un à l'autre la journée, se calant derrière le comptoir côté bistrot après dix-neuf heures. Le travail de la viande lui avait donné des mains d'homme, larges, rouges et gonflées. (125Allez tout en haut


François Vangauthier

Journaliste au Petit Vingtième du Septentrion à Dunkerque.
Bon informateur et bon journaliste.
Plus grand que le Poulpe, blond, un peu enrobé par la quarantaine finissante (...) il parlait fort, d'abondance, en homme qui ne s'en laisse pas conter. (125Allez tout en haut


les maîtresses du grand Gaby les amants de la blonde Cheryl Juste quelques méchants