> Le Poulpe a le culot d'écourter un week-end amoureux pour se pencher sur la carcasse de son vieux coucou antifranquiste. Cheryl, en pétard, file en vacances dans une caniculaire Provence qui embaume la lavande mais empeste le meurtre d'une jolie cigale.Epouvantée de voir que le Vaucluse et la Drôme adhèrent, que des timbrés s'amusent avec des petites filles modems, la poulpeuse coiffeuse bouffe des citrons, grimpe aux arbres, tire dans le tas et fait son cinéma. Réussira-t-elle à mettre en boîte les mousquetaires d'un trio prêt à tout pour répandre leur maladie brune ?
Par Chantal Pelletier
Le fait-diversUne jeune fille assassinée dans les toilettes d'un café en face de la gare de Montélimar, titrait le canard. Le patron du café a découvert samedi en début d'après-midi le cadavre d'une jeune fille tuée d'une balle en plein front dans les toilettes de son établissement. Originaire de Colombier-les-Pigeons, petit village de la Drôme provençale, Janique Vincent a sans doute été victime d'une de ces bandes de jeunes immigrés qui hantent, surtout en fin de semaine, le parc situé en face de la gare. L'insécurité s'installe décidément de plus en plus dans cette région du sud de la France... |
Du côté de la critique...Cheryl est la copine coiffeuse de Gabriel Lecouvreur, alias le Poulpe, ce héros libertaire récurrent qu'on ne présente désormais plus. Délaissant son salon Cheryl-Coiffure de la rue Popincourt, elle se lance à son tour elle dans des aventures de la même encre que son Gabriel qu'elle "aime d'amour". Le résultat, comme pour les Poulpe, est inégal d'un auteur à l'autre. Cheryl, victime de son "profil" fait parfois chez certains auteurs un peu poupée Barbie nunuche avec ses frous-frous roses en enquête. Chantal Pelletier a réussi à éviter les pièges tendus par le profil imposé du personnage et son Lavande Tuera fonctionne plutôt bien, quoique la fin soit bien embrouillée. Amours et émotions dans la Drôme et le Vaucluse, entre sectes de fachos et pédophiles. Gabriel va regretter de l'avoir délaissée pour retaper son Illiouchine... Francis Mizio, Libération, 14 février 1997. |
Impressions
"A quoi ça tient, on sait pas trop. Toujours est-il qu'on s'ennuie un peu sous le cagnard. Trop d'ingrédients dans la recette, certainement. Vous trouverez au menu le Front National (en guest star), la corruption politique, la pédophilie, les filières de l'Est, les sectes. Ouf ! Tout y passe, comme si on avait décidé des cibles à toucher à l'avance. Enfin c'est pas mauvais, mais pas très subtil non plus. Le Poulpe a raison de pas trop s'y mouiller, dans cet épisode."Olivier, Paris 10ème