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> Un chien susceptible, un garagiste irascible, des clodos refroidis, des shampouineuses échauffées, un cyclope amoureux, un dealer pété et un Poulpe emplâtré, dans le 3ème arrondissement, opportun aux assassins.
Qui se méfierait d'une petite coiffeuse, boucles platine, nylon rose et talons aiguilles ? Quand son quartier se met à puer le rance et le roussi, Cheryl met ses mains au bout de ses bras, et c'est le grand ménage de printemps. Poussez pas. Y'en aura pour tout le monde.
Par Sylvie Granotier
Le déclic
Un homme d'une trentaine d'années reposait sur le dos, bras en croix, abandonné à un sommeil sans rêves. Autrefois, on l'aurait appelé clodo, va-nu-pieds, traîne-savates, vagabond, trimard, claque-dents ou tout simplement gueux, mais notre époque moderne prétend enrayer l'épidémie galopante de la misère en la maintenant à distance grâce à un sigle désincarné: SDF.
Crusonnier : "J'ai tué un homme mais les flics croient qu'il est mort de froid."
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Du côté de la critique...
Une écriture claire et un style alerte rendent agréable la lecture de cette deuxième aventure de la compagne du Poulpe dont le déroulement évite les pièges du manichéisme.
Delphine Perdrix, Les crimes de l'année, 6, 1997.
Loin de la grande aventure exotique, "Comme un coq en plâtre" se présente comme un petit drame presque familial dans le quartier de Paris où Cheryl à son salon de coiffure et Le Poulpe son port d'attache.
Un, puis plusieurs SDF du quartier sont assassinés par injection d'insuline. Tout le monde s'en fout, sauf Le Poulpe. Parti d'un bon pas dans son enquête, le malheureux glisse bientôt sur les selles molles que Léon, le chien vindicatif du Pied de porc..., a semées sous ses pieds. Il se retrouve dans le plâtre, impuissant. C'est l'heure de Cheryl qui sonne. Elle reprend au pied levé et à bras-le-corps l'enquête compromise, entre un brushing et une permanente. On ne perd rien au change.
Marc Henry, Le Soir, Supplément Magazine des arts et du divertissement, 2 octobre 1996
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Impressions
"Un épisode tout entier consacré à Léon et à Cheryl. C'est drôle et bien mené. Quand Gabriel, quasi invalide, joue à Fenêtre sur cour, on peut douter de sa capacité de jugement."
Florence, Paris 10ème
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