Mise à jour : 10 mars 1999 |
Agent des Renseignements Généraux. La peste des renseignements généraux. Le plus antipathique des fonctionnaires de la police française. (8) Ce loup solitaire des RG qui ressemblait à Daniel Boulanger et qui le pistait depuis si longtemps. (12) Jacques Vergeat appartenait à la génération précédente. Au bord de la retraite, il prenait des airs bonasses à la Gabin, avec sa pipe, ses poses et ses vannes. (16) Le flic laissa échapper un couinement prolongé. C'était là sa façon de rire. (7) Le rire de Vergeat tenait du gargouillis de tuyauterie et du raclement de gorge tuberculeuse. (105) Il avisa, rouge sous sa veste de faux tweed, la mine de la belette de Vergeat. Les RG, c'était comme
la vérole sur le bas clergé! Bien ancrée et omniprésente. L'as des renseignements généraux qui, au péril de son foie, s'en allait traquer l'info glauque jusque sur le territoire impitoyable de la licence IV. (102) Seule fausse note dans la partition sans surprise de la police nationale, Vergeat, qui persistait à faire porter le béret à un certain Gabriel Lecouvreur. Mais comme on ne connaissait ce dernier ni d'Eve, ni d'Adam, ce Lecouvreur, et comme les exploits de ce flic parigot étaient arrivés aux oreilles des poulets biarrots, on continua à le regarder avec des pauvres yeux et à hausser les épaules dès qu'il ouvrait la bouche. Ici, on travaillait et l'on avait autre chose à faire qu'à s'occuper d'un monomaniaque schizdide. Au reste, tout le monde l'appelait inspecteur Juve "Fantômas, puisque je vous dis que c'est Fantômas !". Il se trouvait toujours un policier pour crier, quand on apercevait le malheureux et incompris flic à l'accent pointu : "je te tiens, Fantômas !". Bref, il passait pour ce qu'il était : un con. Il y a une justice. (19) Il se déplaçait de façon curieuse, ne cessant de tirer sur les plis de son pantalon, plaquant ses mains sur les poches de son veston, vérifiant trente fois par minute la présence effective de ses boutons de chemise, la solidité de sa boucle de ceinture, le contenu de sa pochette. Après chacune de leurs rencontres, Gabriel se promettait de décrire le comportement de Vergeat à un psychiatre alcoolique qui fréquentait le Pied de Porc à la Sainte-Scolasse, mais sans avoir jamais donné suite. (7) Il n'y va donc pas avec le dos de la cuillère : "Tu te prends sans doute pour Arsène Lupin en personne mais moi, Arsène Lupin, je lui chie dessus ! Le héros bondissant qui défie la loi, c'est de la pisse d'âne, le genre de littérature que des tâcherons débourrent au kilomètre pour flatter le goût merdeux d'un populo abruti." (102) Côté vestimentaire : |