Le Poulpe, dépôt de bilan les infos les réactions février 99 janvier 99 décembre 98 une nouvelle réaction de Delteil Mise à jour : 8 février 1999

[retour aux réactions] (31/1) «LA CAUSE DU POULPE» une mise au point de Gérard Delteil La Cause du Poulpe est en train de tourner à la Guerre du Poulpe, et c'est évidemment fort regrettable, mais il est tout de même nécessaire de rappeler la chronologie du conflit : - L'éditeur Baleine après avoir pratiqué la cavalerie pendant près d'un an et cessé de payer les droits d' une bonne partie des auteurs (y compris des droits annexes perçus par lui !), ceux de l'illustrateur et cessé aussi de payer les salaires de ses employés (qui l'ont attaqué aux Prud'hommes 1), dépose son bilan et est mis en redressement judiciaire le 10 décembre 1998. A noter : de très nombreux auteurs déploraient déjà depuis un certain temps la désinvolture de Baleine à leur égard. - Les auteurs ne sont même pas informés officiellement de la situation : une lettre a enfin été envoyée ces jours-ci - 45 jours après le dépôt de bilan, alors qu'on dispose légalement de 60 jours pour faire valoir ses créances... Cette lettre, qui n'explique même pas aux auteurs quelle forme juridique obligatoire doit prendre leur lettre de créance à l'administrateur, vise évidemment à faire (tardivement) contre-feu à la colère grandissante des auteurs. - Le redressement judiciaire permet à l'éditeur de continuer légalement à exploiter des titres et à en publier de nouveaux sans payer ses anciennes dettes ! - Les chances de faire valoir nos droits et de toucher notre dû grâce aux recours légaux étant de toute évidence très faibles, certains auteurs échangent leurs infos et recherchent le moyen de pousser un coup de gueule public. - L'idée est lancée de publier un recueil de nouvelles pastichant « Le Poulpe », chaque nouvelle dénonçant la situation sous la forme de la dérision, mais sans attaquer qui que ce soit sinon l'éditeur. (Une nouvelle a déjà été publiée sur le Net). - Ce projet suscite une réaction d'une violence incroyable de la part de J.B. Pouy, JJ Reboux 2, et même... de P. Raynal. Insultes téléphoniques ou écrites, menaces, pressions, chantage sur les auteurs susceptibles de participer à ce recueil. Et même, manoeuvre particulièrement déplaisante : tentative d'amalgame avec la polémique Daeninckx-Quadruppani, en raison de la présence de Quadruppani sur la liste des auteurs de nouvelles. Présence parfaitement justifiée : indépendamment de toute autre considération, Quadruppani fait partie des « pères du Poulpe » (Avec Raynal et Pouy) et il se considère comme lésé par l'éditeur. - Un certain nombre d'auteurs, surtout de jeunes auteurs particulièrement sensibles aux pressions de personnalités qu'ils jugent à tort ou à raison importantes pour leur future carrière, se retirent effrayés ou dégoûtés. - La violence de ces réactions en dit long sur le sens de l'humour de gens qui avaient fait justement de l'humour, du pastiche et de la dérision leur fonds de commerce - sinon Le Poulpe, qu'est-ce que c'est ? Le Poulpe, personnage sacré... On se demande si on n'est pas tombé dans l'Eglise de scientologie. Plus grave, on peut aussi s'interroger sur la sincérité des idées généreuses proclamées à longueur d'interviews et de débats par des gens qui n'hésitent pas à faire usage de leur (tout petit) pouvoir pour exercer un chantage sur des auteurs et censurer un livre avant sa parution. Bonjour la liberté d'expression ! Le polar a désormais ses apparatchiks et censeurs officiels. - Pour ma part, je dois avouer que si j'avais pu imaginer une seconde que RECLAMER SON DU et DENONCER LES PRATIQUES INDELICATES D'UN EDITEUR allait déclencher un tel psychodrame, j'aurais probablement renoncé. Mais la dignité élémentaire me contraint aujourd'hui à refuser l'omerta qu'on voudrait imposer pour voiler certaines pratiques et comportements. Ceci dit, à toute chose malheur est bon : cette expérience désagréable aura été très instructive sur le plan humain et sociologique. 25 janvier 1999 - Gérard Delteil 1 Cette procédure perd son intérêt avec le dépôt de bilan, puisque les salaires non payés son couverts par une assurance patronale, contrairement (hélas !) aux droits d'auteurs. 2 JJ Reboux, après avoir largement fait circuler un texte dénonçant des indélicatesses au sein de Baleine et tenté sans succès de placer ses services chez d'autres éditeurs est revenu travailler gratuitement chez Baleine et se positionne parmi ses défenseurs les plus hargneux... Des informations, commentaires, opinions ? lepoulpe@roumieux.com (précisez-nous si nous pouvons citer vos propos) A suivre ...

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