Et tirez la chasse d'eau
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En fait de supérieur, c'était plutôt son postérieur qui le tracassait. Il émettait des sons étranges, il avait l'impression que de l'intérieur une armée de singes se chamaillaient, sautaient de lianes en lianes. Et avec des perroquets encore. Vraiment pensa-t-il en s'installant dans la quatrelle, il faut que je trouve des gogues.... Il ne réussit finalement qu'à trouver la gare de l'Est où chevauchant le trottoir, il abandonna son coursier zélé pour descendre à fond de caisse vers le lieu libérateur. "Personne", dit-il en lui-même en franchissant le seuil javellisé de l'établissement urinaire et défécatoire. "Tant pis j'y vais" dit-il en défaisant la boucle de sa ceinture à tête de bœuf en argent massif, et en envoyant le bouton du pantalon marqué un but que JPP n'aurait pas refusé dans la lucarne du Péessegé. Et là il s'abandonna à sa souffrance et à la quiétude d'une libération bruyante et odoriférante. Elle fait la Nike, cette môme. Sur ce il s'endormit accompagné de nournous, de Nike et Pimprenelle. Sur un nuage le Gabriel. -"Papiers !" La voie s'éleva claire et sonore dans la cabine de faïence blanche. Le poulpe sursauta sur le siège alors qu'il pensait encore aux ramassages des poubelles se leva brusquement, surpris. Sa veste pendue au crochet de la porte pendait lamentablement, couvertes des déjections que le service de répurgation allait ramasser au petit matin. L'abus de Tchoukoutou et la vue de Viktor lui avaient donné la plus belle courante de sa vie et pour une fois il aurait pu s'appeler le couvreur. Depuis bientôt une heure il était là, assis sur la cuvette, à se tordre les boyaux et les méninges. Ce qui chez lui était peu fréquent. Cette voix dure et mâle l'avait tiré de sa torpeur ; Le pantalon en tire-bouchon sur les chevilles, un slip grand bateau par dessus il essaya d'attraper sa veste en grommelant - ça vient. Accrochée un peu n'importe comment dans la rapidité du besoin, et suite à un mouvement de retournement assez brusque, le contenu des poches, la veste étant prise à l'envers, se renverse dans la cuvette. Plouf fut la seule réflexion qu'émis le portefeuille qui flottant un moment décida finalement de couler au fond précédé par les clés et bien d'autres objets, mais immédiatement suivi par la bouteille la célèbre bière de Morlaix la Coreff, encore qu'à moitié pleine, elle. Il est difficile de noter la couleur du tout... même Dolorès Le Plouhinec avec la meilleure volonté du monde n'y arriverait pas ; le mot étrange et nauséabond semble le meilleur. - "Merde." - "Quelque chose ne va pas monsieur ?" - Attendez un peu, j'ai un problème avec les papiers.... -"Excusez Monsieur, mais je suis le gardien du lieu, le dévidoir est vide, je vous en apporte du papier...." Rouge puis blanc, enfin vert, le poulpe faillit exploser. Il ouvrit brusquement la porte et se retrouva nez à nez avec le garçon assurant le service des tinettes municipales. Son nez, au garçon, connu alors immédiatement le contact de son front à lui et explosa dans un bruit de cartilages cassés et broyés. Le sang aussitôt gicla sur le pantalon, sur le slip entravant les jambes de Gabriel, il ne vaut mieux pas parler de la chemise.... Se tournant il montra ses fesses velues à souhait à l'homme pipi et plongea la main dans la cuvette tandis que de l'autre il ramassait le papier générateur de l'incident. Comment aurait-il pu supposer en remettant son larfeuille imbibé d'une odeur âcre et doucereuse qu'un écusson et qu'une paire de Nike allait le mettre dans la merde. "Merde" dit-il encore marqué par les récents événements, j'en ai plein la manche. Les escaliers remontés, il aperçut un attroupement à l'endroit où il avait laissé la voiture. Essayant de se faire discret malgré les odeurs, il entendait chanter "La madelon vient nous servir à boire...". Deux clodos s'étaient installés, l'un au volant, l'autre derrière et manifestaient bruyamment leur volonté de chanter malgré les forces de l'ordre. Et derrière, telle une belette, mais c'était Albert... enfin plutôt Vergeat. Il va me sauver la mise pour une fois, pensa-t-il en sa Ford intérieur. -"Salut c'est quoi ce cirque ?". -"Ah manquait que vous ! ça m'aurait étonné !" glapit-il un peu comme la chasse d'eau en bas. C'est votre quatrelle ? Ils l'ont squattés et ils ont dit qu'ils bossaient pour vous, des spécialistes ont-ils dit ! Des ramasseurs de poubelles oui... Rien à faire avec des types comme eux ou comme vous allez dégager et je veux plus vous voir !". "Non de dieu de bordel de merde ! des ramasseurs de poubelles... zont du voir quelque chose". Z'étaient fourrés quelque part à pioncer... comme maintenant d'ailleurs. Il poussa celui de devant contre la portière et d'un geste rageur démarra. Il fendit la foule, tel le Clémenceau dans son caniveau, et pris la direction de la gare de Lyon. Oui, la nounou gardienne de poubelles, emballée sur le trottoir dans une boite, de nuit, tout ça finalement ça n'était qu'une pièce du puzzle. Ca lui rappelait de vagues souvenirs de corps qui disparaissaient, hachés par le menu sous le château d'eau de Poulpedreuzic, là où se trouvait l'Usine du pâté "LeMataf", là serait peut-être l'explication de toute cette chair à pâté... N'en déplaise à Virgile Desgrosses le célèbre morticole du quai de la rapée, rien ne restant et rien ne réapparaissant., même s'il avait autopsié toutes les galettes saucisses (sans moutarde) de Penhors à Vitré, il n'aurait rien trouvé. Tout était bouffé. Il se résolut donc de s'en remettre à son devin préféré, dahoméen par un frère de sa mère, voyant par ci, charlatan par là, il renseignait Gaby sur les écarts et même sur les grands écarts de sa princesse préférée. Koku Chtoala (le U se prononce à l'anglaise OU) squattait un squat quelque part vers la gare de Lyon. Il allait pouvoir confirmer les pistes de l'écusson par l'usage de la boisson, de son chapelet divinatoire et des dieux de l'Afrique réunis. Fumeur invétéré, il usait de moquette St Maclou, vantant ainsi une descendance irlandaise. Bergou |
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