Voila l'été


Retour à la bibliothèque







Décryptage du réel

Introduction

Chapître 1

Chapître 2

Chapître 3

Conclusion

Biblio


Suivez le guide...


















































Comité poulpien : qui se cache derrière ?

Mise à jour :
1er juin 1999


II-3
L'actualité et l'Histoire

Le Poulpe
une tentative de décryptage du réel

Chapître 2 :
Ethiques et engagements

Les épisodes de la série Le Poulpe ont ceci de particulier et de profondément troublant qu'ils sont situés dans la vie réelle. Souvent, on utilise des faits ayant existé, par soucis d'authenticité, mais dans ce cas présent, les ouvrages ont pour cadre référent l'actualité la plus directe, celle qu'on ne peut regarder avec du recul, celle qu'on doit juger, celle à laquelle on doit prendre part. Par ailleurs, et comme un écho distordu par le temps, les références à un passé d'autant plus proche qu'il demeure en mémoire par sa cruauté, mais parfois aussi par sa beauté, sont légions. Des liens qu'ils nous faut mettre à jour unissent présent et passé, actualité et faits historiques.


Les événements actuels

Les rapports avec l'actualité sont d'autant plus nombreux que l'action de la série se situe en plein cour de Paris, à notre époque. Les protagonistes sont des gens tout à fait normaux, et pour prendre un exemple, le «Pied de Porc à la Sainte-Scolasse» est un café-restaurant comme on en trouve dans chaque quartier. Le rapprochement est donc aisé, et rien n'empêche le lecteur de se rattraper à la réalité la plus banale. De plus, et c'est déterminant, les épisodes sont nombreux et paraissent à un rythme très soutenu, qui peut avoisiner les trois exemplaires par mois. L'éloignement temporel est par là même très réduit, puisque les affaires réelles auxquelles l'auteur fait allusion datent de quelques mois seulement.
Pour illustrer à quel point les aventures du Poulpe sont en lien direct avec l'actualité, on peut prendre l'exemple narré par Jean-Jacques Reboux dans La cerise sur le gâteux, où Gabriel enquête sur l'assassinat d'un jeune originaire du Cap-Vert par une bande de skinheads. Reboux évoque le sujet : «Je voulais aussi parler dans ce livre d'une bavure policière, dont a été victime une amie algérienne et dont est décalqué mot à mot ce que j'en ai écrit. C'est la première fois que je m'attaque à un roman aussi noir et un à sujet aussi sérieux, même s'il contient une certaine dose d'humour.»(67). De même, et il en a été question précédemment, les dédicaces aux trois jeunes gens victimes des agissements du Front National plaquent le récit dans la véracité. La fiction peut bien constituer une grande partie de l'ouvre, le récit est figé dans le possible. Si le rapprochement est délibérément fait par l'auteur, il introduit invariablement la notion de doute chez le lecteur, qui ne sait plus ce qui est faux, mais qui en tout cas sait ce qui est vrai.
Certains auteurs choisissent aussi de ne pas laisser planer de doutes sur l'origine de l'intrigue, à l'instar de Gérard Delteil, qui dans Chili incarné précise à l'aide d'une note à la fin de l'ouvrage que «cette sinistre histoire [...] n'est hélas pas aussi loufoque qu'elle peut en donner l'impression au lecteur»(68), avant de conclure que «dans le domaine de l'horreur, la réalité dépasse largement la fiction»(69). A l'aide de coupures de presse et de précisions historiques, il place son intrigue sous le sceau, non plus du possible, mais du vrai. Le réalisme atteint là son paroxysme, et la notion d'engagement prend pleinement son sens.
On trouve aussi des stigmates du traitement réservé à l'actualité dans les détails quasiment imperceptibles des passages qu'on juge hâtivement sans intérêt. Ainsi, au début de l'épisode Lapin dixit, de Serge Meynard, la revue de presse de Gabriel, désormais habituelle, passe l'actualité au crible. Il détaille, non sans humour, la crise de la vache folle, une prise d'otage à Roubaix, ou encore les élucubrations d' »un ministre de l'intérieur qui n'ouvre la bouche que pour dire des bêtises»(70), en somme des informations véridiques et officielles dont tout le monde garde le souvenir (d'autant plus que c'est très récent). Au détour de phrases anodines, comme celle qui introduit l'ouvrage de Gérard Lefort : «C'était le soir de la mort de Léon Zitrone .»(71). Cette phrase, dont on peut douter de la pertinence au début d'un épisode du Poulpe est très importante, puisqu'elle fixe, elle colle un cadre temporel autour de la fiction.


Les liens avec l'actualité immédiate sont nombreux, qu'il s'agisse de simples phrases garnissant l'intrigue de repères réels, et lui conférant ainsi un statut d'authenticité, ou d'affaires détaillées, en rapport direct avec notre environnement, qui font l'objet de tout un épisode, et il faut bien se rendre à l'évidence que ces ouvrages sont à consommer dès leur parution ; sans aller jusqu'à dire qu'ils perdent ou perdront leur intérêt après-coup, il est certain que c'est lorsqu'il y a adéquation entre les deux cadres, celui du réel dans la fiction, et celui du réel dans la réalité que l'ouvrage atteint le mieux son but. Pourtant, les évocations d'un passé prétendument figé par le temps sont très nombreuses dans la série, et il convient de voir pourquoi.

Les auteurs ont su placer l'action de chaque aventure de Gabriel dans un contexte résolument actuel, ils ont choisi de cribler la série de références à un passé récent, qui se trouve être commun à toute une frange d'individus : les libertaires. Peu connus, peut-être parce qu'ils ne conçoivent pas les enjeux et les luttes comme les «ténors» des formations politiques traditionnelles, ils sont pourtant à la fois actifs, et nantis d'une histoire commune souvent tragique, mais si belle quelquefois.


Les rapports affectifs avec l'histoire

Les personnages du Poulpe comptent dans leurs rangs des individus proches du courant de pensée anarchiste, ce qui en fait les gardiens de vérités souvent oubliées ou passées sous silence. Ainsi, Pedro et Maria, les deux réfugiés espagnols, représentent-ils la figure de la résistance à l'oppression fasciste. Farouches opposants au régime franquiste, ils ont connu les tourments et la prison, et symbolisent la mémoire de tout un peuple. Si la guerre civile espagnole, qui déchira le pays de mille neuf cent trente-six à mille neuf cent trente-neuf a vite été occultée par la deuxième guerre mondiale, il ne faut pas oublier qu'elle a marqué à jamais le Peuple de ce pays, uni dans la résistance, malgré les divergences idéologiques de chacun. Il est donc naturel que Pedro, qui a «vu torturer, avilir, assassiner»(72) porte la parole, le message du drame espagnol. Les références au conflit en Espagne sont omniprésentes dans la série. Du Polikarpov, l'avion fétiche de Gabriel, qui, ne l'oublions pas, est «un chasseur russe qui en a fait voir de toutes les couleurs aux franquistes»(73) au clin d'oil à la CNT/FAI, le syndicatanarchiste qui s'est opposé farouchement à la dictature de Franco, les traces d'un passé que beaucoup croyaient révolu surgissent au détour des enquêtes de Gabriel. Il en est de même avec toutes les références aux théoriciens politiques, où ceux-ci ne sont d'ailleurs pas toujours ménagés ; c'est le cas par exemple de Lénine, dont les Oeuvres choisies font office, chez Gabriel, «de support innocent à une bouteille d'armagnac»(74). Mais, hormis ces innocentes plaisanteries, il est flagrant que tous les moyens sont bons pour apporter des informations, souvent méconnues, sur l'histoire des mouvements d'extrême-gauche. C'est pour cela que Michel Cardoze, auteur de Du hachis à Parmentier, donne à Gabriel, en guise de faux-nom, le patronyme d'un «héros des métallos CGT, communiste fusillé par les nazis sur recommandation de Vichy»(75), Jean-Pierre Timbaud. De cette habile manière, qui, tout en servant l'intrigue, permet au lecteur d'enrichir sa connaissance d'actions et de personnages importants pour la mémoire collective, l'auteur a le loisir de transmettre son savoir sur tel ou tel pan de l'Histoire ouvrière. On ne peut pas détailler dans son ensemble toutes les références, clins d'oeil et hommages réalisés par les auteurs, par l'intermédiaire du Poulpe. La série complète en est baignée, à tel point que le passé, loin d'être figé et suranné, s'intègre parfaitement dans l'action. A aucun moment on ne peut déceler un quelconque manque de rythme et de cohésion entre les faits actuels et le passé. Tout est ordonné de la manière la plus naturelle, celle où le passé se fond dans le présent, en le modelant, du fait même de son statut.

On trouve aussi, dans certains ouvrages, la description de faits qu'on ne peut pas classer dans l'Histoire des mouvements communistes et anarchistes, si souvent passées sous silence, et qu'on ne peut pas pour autant ranger dans les faits d'actualité, puisque datant de quelques années : il s'agit de ce qu'on appellera par commodité les faits d'armes. Derrière ces termes pour le moins hermétiques, il faut voir toutes ces actions souterraines, ces affrontements sauvages et clandestins que les militants connaissent comme autant de légendes. Pour cerner ce concept, il suffit de lire les quelques trois pages que Roger Martin, dans Le G.A.L, l'égoût, consacre au récit de la principale occupation du Poulpe, à l'époque de la fac, «la lutte anti-fafs»(76).
Il y est longuement décrit sa «participation musclée à quelques descentes à Assas»(77), université connue pour la présence polluante des «nervis du GUD»(78), un groupuscule fasciste. Que ce souvenir soit exact ou pas , on ne le sait pas. Une chose est sûre, ce genre d'expériences a existé et demeure encore aujourd'hui, si bien qu'on ne peut pas douter de la véracité d'une telle action. Cet exemple est d'autant plus intéressant qu'il provient peut-être, dans sa totalité, ou en partie seulement, de la mémoire ou de l'imagination de l'auteur. Une chose est sûre, tout militant d'extrême-gauche a des images, autant de souvenirs d'actions semblables à celles-là. Si lui-même n'a pas vécu une aventure similaire, il puise nécessairement dans l'imaginaire collectif de son milieu, qui est plein de récits d'affrontements, transmis avec plus ou moins d'exactitude, transformés par le temps et surtout l'exaltation.

Le statut de ces faits d'armes est semblable à celui de l'actualité et de l'Histoire. Ni tout à fait exactes, ni tout à fait floues, ces actions s'intègrent dans le récit fictif, au point de faire douter le lecteur sur leur existence. Qu'ils trouvent leur origine dans l'immédiateté ou dans le souvenir que certains gardent d'époques bien précises, ces faits, à l'image des actions d'éclats dont se réclament les membres de la même communauté idéologique trouvent leur finalité dans l'évocation qu'on en fait. Ayant souvent leur fondement dans une tradition orale, dite du bouche à oreille, ils trouvent une consécration par l'écrit, en se fondant dans l'Histoire. On peut d'ailleurs penser raisonnablement que ces événements retrouveront, par le biais de cette série, un canal de diffusion orale. Comment ne pas citer, pour finir, ces quelques phrases extraites d'une interview/biographie de Jean-Bernard Pouy, qui résument parfaitement le rapport que l'auteur engagé peut entretenir avec l'Histoire :

«Il [Pouy] a commencé dans la vie comme animateur culturel au lycée Romain-Rolland d'Ivry. Là-bas, les garnements l'asticotent : «Tonton, raconte-nous les barricades.» Au fil des années, Pouy reinvente Mai-68 dans des versions multiples, de plus en plus proches de Mad Max. C'est à ce moment que le romancier se révèle.»(79).

Il est désormais nécessaire d'analyser et de comprendre les visées des auteurs. Parsemant leurs récits de faits qu'ils jugent importants, n'est-ce pas là une revanche face à la démobilisation et au consensus mou ? Faisant fi des censures et des mensonges médiatiques, le travail de l'auteur engagé, donc par voie de fait, de l'auteur d'un Poulpe est celui d'un révélateur. Apporter la lumière sur les zones d'ombre, sur l'Histoire, perpétuellement remaniée et remise en cause, voilà quelle semble être la tâche de l'écrivain dans une série telle que celle-là.

Il faut se rendre à l'évidence, puisqu'on se rend de plus en plus compte que dans cette collection, aucune place n'est laissée au hasard, que le traitement réservé aux faits, historiques ou immédiats, contient du sens. Démasquer ce qui, pour une raison ou pour une autre, est dissimulé, ou dans le meilleur des cas en partie oublié semble être un des buts de ces ouvrages.


Dévoiler et démasquer

Il n'est nul besoin de multiplier les exemples qui tendent à prouver que le message véhiculé par ces ouvrages est un message dénonciateur ; il suffit de s'attacher à étudier l'épisode écrit par Didier Daeninckx pour avoir la parfaite représentation du caractère engagé de la série. En effet, dans Nazis dans le métro, l'auteur dresse, tout en proposant une intrigue fictionnelle sans accroc, un véritable réquisitoire contre un mouvement d'extrême-droite qu'on appelle les «bruns-rouges». Sans rentrer dans les détails, cette tendance regroupe des rescapés de la gauche la plus ultra et des fascistes tercéristes, dans une alliance antisémite, raciste, anti-capitaliste et ultra-nationaliste. Cette frange, même si elle demeure extrêmement minoritaire, a su contaminer un certain nombre de cercles politiques, dans les hautes instances de partis réputés inattaquables dans le domaine du racisme et de l'antisémitisme. Pour simplifier notre propos, ces «nationaux-bolchéviques» existent, pratiquent l'entrisme, et représentent un danger bien réel. Le travail de Daeninckx a été de trouver des armes pour lutter contre ces avancées insidieuses. Il découvrit l'existence de ces groupuscules, pendant une manifestation, où, par solidarité, il acheta un exemplaire d'un journal dont la teneur politique lui semblait respectable. La teneur antisémite des articles le choqua tellement qu'il décida de dresser un état des lieux de ces cercles. Sa tâche ne faisait que commencer. La capacité de ces militants à s'intégrer dans les groupes de réflexion, syndicats, associations, partis étant énorme, Daeninckx a dû trouver des armes multiples et efficaces pour être à même de lutter efficacement contre ces «nationaux-gauchistes». La rédaction d'un épisode du Poulpe est une des armes choisie par Daeninckx. En plus d'une aventure, le lecteur bénéficie d'un bilan des avancées de l'auteur dans ce domaine. Evidemment, et on comprend pourquoi, de nombreux termes, lieux et patronymes ont été changés, transformant par exemple L'Idiot international en Imbécile de Paris, égratignant au passage celui qui fut rédacteur en chef de ce «journal», le défunt Jean-Edern Hallier. Par contre, tout le reste s'inspire directement de la réalité ; peu importe que les noms ou les situations soient respectées, le but de Daeninckx étant dans un premier temps d'alerter, de prévenir le lecteur de l'existence de telles formations politiques, et ensuite et selon le vieil adage, de bien connaître son ennemi pour pouvoir le combattre. Bien sûr, on peut objecter que ceux qui connaissaient déjà les liens entre l'ultra-gauche et l'extrême-droite tercériste n'ont pas eu besoin de lire un épisode du Poulpe pour en apprendre plus , et pourtant, cet ouvrage, tout en permettant la vulgarisation d'un sujet si obscur, reste une source de références et de connaissances que les plus initiés seront à même d'apprécier.

Il ne servirait à rien d'essayer de trouver d'autres exemples qui montreraient la volonté évidente de démasquer, de dénoncer...l'ouvrage de Didier Daeninckx est parfaitement représentatif de cet état d'esprit. Tout en gardant une dimension fictionnelle, c'est-à-dire en ne sombrant pas dans le travers du pamphlet pur et dur, ou du livre de propagande, les auteurs de la collection proposent des clés que le lecteur est libre d'utiliser ou pas. Mais il est évident que si la trame le séduit, il va s'intéresser, ne serait-ce que pour comprendre l'intrigue, à la teinte politique de l'ensemble, et par là-même va apprendre. Le but premier des auteurs est donc atteint, ils ont réussi à concilier la réalité et la fiction, l'intrigue et le politique, donc à raccorder une collection de polars au monde.

Avant de passer à ce qui constituera le dernier point de cette étude, il faut reprendre ce qu'on vient de mettre en relief. Trois composantes fondamentales de la série ont été mises en relief. En premier lieu bien sur, on s'est attaché au personnage principal, et surtout à sa teneur politique. On se rend bien vite compte que Le Poulpe n'est pas un enquêteur traditionnel. Si on a pu trouver dans tel ou tel roman des relents d'anarchisme, peu en ont fait une profession de foi ; et c'est justement parce que son esprit libertaire qui le guide, ou plutôt le condamne à s'élever contre les injustices du monde moderne, que Gabriel Lecouvreur est unique. Ensuite, en utilisant le biais des ennemis du Poulpe, se sont directement révélés les auteurs ; écrivains débutants ou aguerris, tous participent de la même lutte. Derrière les jeux de mots et les clins d'oil, derrière les sous-entendus et la variété des tons employés se profile une réelle prise de position. On parle d'auteurs engagés. Peut-être le terme ne plairait-il pas à tous, mais il s'adapte pourtant à tous ceux qui, sciemment ou pas prennent part à l'Histoire en la commentant. L'évoquer constitue déjà une volonté de transformation. C'est pour ça que l'on s'est penché sur le rapport que les auteurs entretiennent avec l'Histoire, afin de mettre en évidence les liens secrets qui unissent actualité et passé. Se servant de la garantie que le passé confère au présent, et du vertige que peut provoquer le présent en imitant le passé, les écrivains de cette série paraissent dépasser le simple cadre du polar. C'est pour cela qu'il nous faut mettre à nu ce qui fait, ou ne fait pas de cette collection un genre à part entière. Peut-être pourrons-nous alors comprendre à quoi peut servir ce type d'ouvrages.

La suite...




(67)-Jean-Jacques Reboux. Entretien trouvé sur Internet (1997).
retour
(68)-Gérard Delteil. Chili incarné. Ed. Baleine (1996), p.152.
retour
(69)-id.
retour
(70)-Serge Meynard. Lapin dixit. Ed. Baleine (1997), p.21.
retour
(71)-Gérard Lefort. Vomi soit qui malle y pense. Ed. Baleine (1997), p.9
retour
(72)-François Joly. Chicagone. Ed. Baleine (1996), p.9.
retour
(73)-Cesare Battisti. J'aurai ta Pau. Ed. Baleine (1997), p.143.
retour
(74)-Michel Cardoze. Du hachis à Parmentier. Ed. Baleine (1997), p.23.
retour
(75)-Michel Cardoze. Du hachis à Parmentier. Ed. Baleine (1997), p.19.
retour
(76)-Roger Martin. Le G.A.L, l'égout. Ed. Baleine (1996), p.20.
retour
(77)-id.
retour
(78)-id.
retour
(79)- Jean-Bernard Pouy. Entretien paru dans le Nouvel Observateur (16/22 janv.97).
retour