Voila l'été






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Comité poulpien : qui se cache derrière ?



Ce que je pense du Poulpe

J'aime le polar, style JP Manchette ainsi que de nombreux auteurs qui ont récemment publié chez Baleine. J'ai beaucoup aimé au début les «Poulpes ». Mais à la longue, je me suis lassé. Ce qui me fatigue c'est le coté systématique antifacho. Il y a un aspect moralisateur qui me semble insupportable. Au nom de quoi "être anar de gauche" est-il une valeur ? Si SAS est facho, alors Chirac est facho et puis pourquoi pas Jospin. Chacun son opinion, mais je préfère lorsqu'on argumente. Les amalgames sont dangereux et souvent stupides. Etre Nazi, ce n'est pas être facho, ni communiste même s'il y a des choses communes entre eux.

J'aime le Poulpe mais il pourrait être un peu plus subtile dans ses analyses. Sans vouloir lui suggérer de retourner à la fac et de suivre des cours de philosophie politique...
Jean Decety, septembre 1998


Pouy en Vendée

N'ayant pas pu aller à la séance de dédicace de JB POUY au "Comptoir du Poulpe", à La ROCHE-sur-YON, j'y ai délégué mon amie Sylvette avec pour mission de photographier le créateur du Poulpe.
C'est chose faite.
Voici donc une des photos prises par Sylvette.
Si vous voulez voir Pouy dans un moment intense de préparation à la dédicace, voici.

Paul Bailly, mars 1998


Tour de France

Bonjour,
Récemment de passage dans une contrée de la France profonde (à savoir La ROCHE-sur-YON, Préfecture de Vendée... dont la Gare SNCF affiche toujours "NAPOLEON-VENDEE"... lequel NAPOLEON a toujours sa statue sur la place qui porte son nom...).
Or donc, disais-je, j'ai trouvé - au hasard de pérégrinations matinales et vespérales - une boutique au nom sympathique : Le Comptoir du Poulpe
Etonnant, non?
J'étais pressé, et il était un peu tôt pour aller y déguster une bière. Mais je pense qu'il y a là un admirateur.
Accessoirement, j'ai pris une photo... elle doit être au fond de l'appareil.
Paul Bailly, décembre 1997


"Dirty Daeninckx" : "Il pousse un peu mémère"

Je suis bien d'accord que le travail que fournit notre cher DD est remarquable et nécessaire mais franchement Cécile (et cet avis n'engage que moi) je trouve qu'il pousse un peu mémère... J'ai eu le douteux honneur (mais le goûteux bonheur) d'assister , il y a un an à la fête de l'Huma, à une épique engueulade entre les différents auteurs du Poulpe (exceptés Raynal, et Pierre-Alain Mesplède qui étaient neutres et Pouy qui était malade mais excusé par ses parents ) certains étant pro-Quadrupanni , d'autre pro-Daeninckx. Je dois avouer que malgré un certain aspect comique (et puis faut pas exagérer c'était pas la guerre civile) j'ai trouvé ça plutôt désolant. C'est vrai quoi ! merde a priori dans mon naïf esprit je pensais plutôt qu'entre anti fachos il fallait se serrer les coudes (c'est vrai que ça marche pas toujours ceci dit , y a des précédents historiques mais se mettre à se soupçonner tout le monde on se croirait revenu au temps de la tcheka du guepeou etc...). Je pense pas que DD soit fou mais c'est chiant, c'est tout et on finit effectivement par se demander si des fois il ondulerait pas de la toiture...
Vincent Demons, 27 novembre 1997

"Dirty Daeninckx" : "Il faut le lire avant de le juger"

Bon, parlons peu mais parlons bien. J'ai lu le bouquin de Didier Daeninckx, je l'ai rencontré lors d'un "salon" du livre et, quelle que soit l'estime que je puisse avoir pour Monsieur Delteil (Gérard), je ne pense pas que DD ait pété les plombs. On ne peut pas reprocher à un écrivain de romans (documentés) de ne pas savoir écrire un livre d'investigation. Par contre, je ne comprends pas la volonté de certains de se voiler la face. Je ne pense pas que DD accuse l'ensemble des auteurs cités de quoi que ce soit. Ce bouquin est juste une mise en garde sur les écrits de chacun, une relecture approfondie des discours et un appel à la vérité. Il serait d'ailleurs assez intéressant que ceux qui le critiquent le lisent en profondeur et ne se sentent pas visés s'ils n'ont pas à l'être. En revanche, s'il leur est arrivé de se tromper, ce sont des choses qui arrivent, encore faut-il s'en rendre compte.
Voilà, assez obscurément (j'avoue), ce que moi, simple lectrice de romans policiers, j'avais envie de dire aux lecteurs de romans policiers (mais j'ai pas trouvé de "listes"). Si vous pouvez, si ce n'est le diffuser, au moins reprendre ce point de vue quelque part ... Ce bouquin, il faut le lire avant de le juger.
Cécile Langeois, 24 novembre 1997

Nazisme = communisme ? non !

La pensée unique a encore frappé. En limitant le débat sur les victimes du communisme à une comparaison de chiffres, on tente de créer une assimilation entre deux idéologies aux finalités diamétralement opposées : l'une (le nazisme) est fondée sur la haine, la peur et la mort et tend à assouvir la domination d'une race sur les autres ; l'autre (le communisme) vise à la création d'une société plus juste et refusant toutes les formes d'aliénation. C'est en ce sens que le communisme a souvent été compris comme une libération.

Assimiler nazisme et communisme en raison du nombre leurs victimes est aussi absurde que d'amalgamer le christianisme et le nazisme car tous les deux ont entraîné la mort sur leur passage (Inquisition, pogroms, esclavage, colonisation, contre camps d'extermination).

Malgré toutes leurs aberrations, le christianisme et le communisme demeurent porteurs d'un message d'espoir. Le nazisme, lui, ne peut qu'engendrer la mort et la désolation.

La pensée négationniste vient encore de marquer un point. Le discours sur la supériorité numérique des victimes des dictatures communistes sur les victimes du nazisme n'est pas nouveau. Il a été concocté par les intellectuels de l'extrême droite depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Des laboratoires aussi réputés que nauséeux, de la nouvelle droite aux "vieilles taupes" en passant par le Front National ont tenté de mettre au point un antidote pour se refaire une virginité politique. Ils sont en passe d'y parvenir.

Les dangers d'un tel raisonnement par analogie sont grands : ils se nomment relativisme et confusion.

Le relativisme permet de nier la spécificité de la Shoah, d'oublier qu'un Etat a mis tout son savoir-faire, sa technologie et son administration (et celle des pays alliés, n'est-ce pas Monsieur Papon ?) au service d'une cause : éradiquer, supprimer, nettoyer, nier l'humanité d'un groupe d'hommes, en l'espèce les juifs.

La confusion permet toutes les utilisations politiciennes : si le PCF est admis dans la majorité plurielle malgré les crimes des partis "frères", pourquoi le FN ne pourrait il pas être membre d'une majorité "brun horizon", malgré les crimes d'une idéologie dont il est le digne héritier. Sans avoir recours à un test d'ADN, il est clair que le discours du FN est par bien des aspects commun avec celui du NSDAP.

Les électeurs, qui ont déjà montré leur intelligence politique au moment de la dissolution, ne se laisseront pas abuser par cette manoeuvre politicienne, car ils ont réalisé que l'on pouvait "vivre émerveillé sans être dupe" (Ionesco).
Christophe Leguevaques est avocat, 20 novembre 1997