Mise à jour :
9 juin 1998
9 juin 1998
> Du sang dans le houblon en quantité : c'est toute une famille qui y passe. Encore une secte ? Une nouvelle méthode pour révolutionner le goût de la bière ? Le Poulpe n'en est pas convaincu. Il décide de s'auto-hazebroucker, de se dégourdir les ventouses du côté de la Flandre, celle qui va de Dunkerque à timbale-rincette. Sur place, la peur, mais la colère aussi. Et puis l'apparition d'étranges symptômes suivis de morts atroces. Quelques-uns, dans l'ombre. Leur maxime : "qui sème la merde récolte le pouvoir". Sauf qu'à Hazebrouck, avec le vent du Nord, ta merde finit toujours par te revenir dans la tronche.
Par Serge Turbé 
Du côté de la critique...Le personnage libertaire de Gabriel Lecouvreur a suscité quelques titres consacrés aux tentacules de l'hydre brune, à la limite du fantasme plus que de la dénonciation. Ataxie pour Hazebrouck creuse ce sillon d'artisans nazillons en mal d'extermination. Mais la qualité de cet ouvrage-ci réside dans la plongée tout à fait crédible dans le bain malodorant de flamingands à la sauce française, sur fond de trafic d'enfants. La bière y coule à flots, conformément aux règles du genre et à la richesse régionale et l'histoire fait écho. Le passé n'est jamais passé.
Michel Guilloux, L'Humanité, 17 avril 1998. |
Impressions
"On appréciera surtout dans ce Poulpe la quantité et la diversité de la bière absorbée par le Gabriel, mais aussi le sujet (la peste brune) qui même s'il ne renouvelle pas le genre est toujours malheureusement d'actualité.PS : les amateurs (dont je suis) pourront apprécier la contrepèterie sur le nom de Jean-Bernard Pouy."
Kevin, Rennes