humeur

pattes d'eph' et patchooli

olivier roumieux - juin 2001 (Archimag)

Kartoo est un bien bel outil de recherche sur le Net (cf. p.14). Mais quel nom ! Un k, deux o, tout ce qu'il faut pour bien signifier son appartenance à la vague jeune et branchée des start-up. Seulement voilà, le vent a tourné, les start-up ont pris comme qui dirait un coup de vieux. Les Kookoo, les Yayya et autres Zebest commencent à dater sérieusement. Quelque chose me dit que dans cinq ans, les survivantes - que j'espère nombreuses - traîneront leur nom comme une réminiscence d'une époque folle. Un peu comme ces chemises à jabot, ces costumes étriqués et autres coupes afro qui constituent aujourd'hui le clou des soirées diapo familiales. La tendance s'est institutionnalisée, les grandes entreprises adoptent désormais des appellations du même tonneau pour leurs filiales Internet. Jusqu'à l'écoeurement. Pourtant, le "double o" n'a pas été importé en France par une jeune société de hackers rebelles. Inventé par Yahoo! en 1994, le concept marketing a été transposé en France par... France Télécom. Au terme de réunions de brainstorming que l'on imagine mouvementées, le concepteur du Minitel, invention on ne peut plus française, choisissait en 1996 le nom de Wanadoo (wanna do, je veux faire...) pour son nouveau service d'accès à Internet. S'ensuivit une kyrielle de Kelkoo, Koobuy, OoShop... Jusqu'au désormais fameux Kasskooye.com, parodie cinglante qui ouvrait il y a quelques mois l'ère de l'ironie. Par pitié chers lecteurs, un peu de tendresse pour tous ces noms curieux ! Dans quelques années, nous nous remémorerons avec nostalgie ces charmantes onomatopées. Vous vous souvenez des sous-pulls en acrylique ?

- Olivier Roumieux, page créée le 1er juillet 2001 -

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