droit de prêt
Alors que le débat sur le droit de prêt en bibliothèque semblait quelque peu "normalisé", après l'annonce des propositions de Catherine Tasca, ministre de la Culture, et l'accueil plutôt favorable qui en a été fait par l'ABF (Association des bibliothécaires français), les bibliothécaires "continuent le combat" à la base. Ils étaient ainsi quelques-uns à exprimer leur mécontentement par voie de tract lors du dernier Salon du livre.
contre la marchandisation du livre
Le "Collectif pour la gratuité en bibliothèque" s'est constitué en réaction immédiate aux propositions de la ministre. On ne sait pas encore combien de membres le composent, mais l'on sait que le mouvement est parti principalement de Seine Saint-Denis, notamment autour du Centre de promotion du livre de jeunesse et sa directrice Henriette Zoughebi. " L'Etat doit définir une réelle politique d'aide à la lecture publique, contre la marchandisation du livre ", explique Hélène Korb, de la bibliothèque municipale de Gennevilliers. Selon le collectif, il est clair que les collectivités locales répercuteront à terme sur l'usager la participation financière (cf. Archimag n°141) qui leur est demandée, que ce soit sous forme de droits directs ou d'augmentation d'impôts. La suppression de la remise accordée par les libraires aux bibliothèques ne ferait que favoriser, toujours selon le collectif, les grossistes et non pas les librairies de proximité. La solution serait plutôt à chercher du côté d'un aménagement du Code des marchés publics. Enfin, le collectif dénonce la répartition des fonds collectés à parts égales entre éditeurs et auteurs, ces derniers devant être privilégiés.
- Olivier Roumieux, page créée le 1er juillet 2001 -